Suite au démantèlement, au mois d'avril dernier à Hadjout, wilaya de Tipasa, d'un réseau de trafiquants d'or, les services de la Sûreté de daïra ont procédé, dernièrement, à l'arrestation deux bijoutiers, dont l'un était en possession de 432,2 g d'or. Selon le rapport de la police, les deux mis en cause sont accusés de fraude, évasion fiscale et absence de poinçon de garantie sur la plus part des objets d'orfèvrerie saisis. «Au cours d'une ronde de routine, les policiers de la Sûreté de daïra de Hadjout ont procédé à la fouille d'un véhicule de marque Peugeot. Sous le siège du conducteur, un de nos éléments a découvert un sachet contenant des bijoux. Le conducteur a été conduit au niveau du siège de la Sûreté de la ville. Après avoir remarqué que les objets saisis n'étaient pas facturés et ne portaient aucune estampille de garantie, une enquête a été ouverte et les bijoux en question (432,2 g) ont été envoyés à la Direction des impôts de Blida en vue d'accomplir une évaluation de qualité», confie le lieutenant Laouirem de la direction de Sûreté de la wilaya de Tipasa. Pour sa part, le conducteur arrêté, en l'occurrence C. H. A., bijoutier exerçant à Hadjout, a affirmé dans sa déposition que les bijoux saisis lui appartenaient, sans nier, pour autant, que ceux-ci ne comportaient aucun poinçon de garantie. Selon toujours le mis en cause, au moment de son arrestation, il était sur le point de remettre la quantité d'or à une personne en guise de remboursement d'une dette. «Le rapport d'expertise a révélé que la qualité d'or saisie n'atteint pas les 18 carats, donc interdit à la vente. A la lumière donc de cette nouvelle donne, l'enquête a pris une autre tournure», révèle le même officier. Un autre bijoutier de Koléa s'est présenté à la Sûreté de Hadjout et a reconnu qu'il connaissait C. H. A depuis plus de trois ans et qu'il lui a confié une partie de l'or ( 149,9 g) saisi dans le but de fabriquer de nouveaux modèles avant de procéder à leur poinçonnage auprès des services concernés. «Après l'établissement de l'expertise et les aveux des deux suspects, l'enquête a abouti à leur accusation pour crimes corrélatifs particulièrement à la fraude, à l'évasion fiscale et à l'inexistence de poinçon de garantie. Suite à leur présentation devant le procureur de la république près le tribunal de Hadjout, ils ont été placés sous mandat de dépôt», fera savoir le lieutenant Laouirem. Mohamed El-Ouahed