Les travailleurs du CNLST (Centre national de loisirs et sports de Tikjda) ont observé, hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya de Bouira pour réitérer leurs revendications dont le départ du directeur du centre et de ses proches collaborateurs. Le rassemblement a durée toute la matinée durant lequel les grévistes brandissaient des banderoles portant leurs principales revendications. Une délégation a été reçue par le chef de cabinet du wali. Selon un représentant de la section syndicale, il leur a été de nouveau signifié de reprendre le travail et de laisser les autorités faire leur boulot. Chose refusée catégoriquement avant le départ du directeur. L'accès au centre situé au cœur de Tikjda reste fermé aux visiteurs (sportifs, touristes, amateurs de la faune et de la flore, etc.) depuis le début du mois d'avril, et les travailleurs n'ont pas perçu leurs salaires depuis le mois de mars, une situation qui ne semble pas les décourager, d'autant qu'ils bénéficient du soutien des populations des communes avoisinantes. Plusieurs tentatives pour réconcilier les parties en conflit ont échoué, notamment celles d'une délégation du MJS, de l'Inspection du travail de wilaya et des autorités. Les travailleurs dénoncent la «hogra» dont ils se disent victimes, la corruption et le régionalisme prônés par le directeur du centre pour se maintenir dans son poste. La décision de maintien de la grève a été décidée lors d'un vote à bulletin secret le 19 avril. Sur les 105 travailleurs, 101 ont opté pour la poursuite de la grève. Il faut dire que la fermeture du centre depuis plus de deux mois cause un préjudice à l'économie nationale en général et au secteur de la jeunesse et de sports en particulier.