L'Instance de consultations sur les réformes politiques a enregistré une «réaction positive» de la part des parties conviées à ces consultations, a indiqué, samedi à Alger, le porte-parole de l'Instance, Mohamed-Ali Boughazi. Intervenant lors du point de presse hebdomadaire de l'Instance de consultations, M. Boughazi a indiqué que l'Instance a enregistré une réaction positive (de la part des parties conviées) à cette démarche importante dans le processus des réformes profondes initiées par le président de la République. Il a précisé que les «critères» retenus dans la conduite de ces consultations empêchent la «dilution» des avis émis, soulignant que le but de ces rencontres avec les partis politiques, les personnalités nationales et les représentants de la société civile, est d'«élargir les consultations aux thèmes retenus». «L'Instance n'est ni un mécanisme de délibération ni un système de comptage et de classification (d'avis et de suggestions). Elle réunit les conditions idoines pour mener l'opération des consultations sur les réformes politiques, lesquelles constituent un enjeu majeur pour l'avenir du pays», a expliqué M. Boughazi. Partant de l'importance de cet «enjeu», l'Instance œuvre à élaborer un «document consensuel», englobant tous les avis recueillis pour les soumettre, par la suite, au président de la République. M. Boughazi a également fait savoir que l'Instance qui a déjà rencontré plusieurs partis, personnalités nationales et associations de la société civile, poursuivra l'opération avec la «même méthodologie» en recueillant les avis et suggestions des différentes parties. L'Instance se veut un «pôle» chargé de recueillir toutes les idées et suggestions, quels que soient «leurs teneur, objectifs et auteurs». A une question relative à des «parties ayant décliné l'invitation de l'Instance», M. Boughazi a précisé que ces consultations restent «ouvertes à toutes les franges de la société», soulignant que des invitations ont été adressées à toute personne ou partie pouvant contribuer par leurs idées et propositions. M. Boughazi considère à ce propos la position prônée par ceux ayant décliné l'invitation de l'Instance de «libre et souveraine». Il a en outre précisé que le calendrier établi dans le cadre de ces rencontres permettra de recevoir l'ensemble des parties conviées, y compris les opérateurs économiques. Concernant l'éventuelle organisation d'une «conférence nationale» au terme de ces consultations, M. Boughazi rétorque : «Je ne le pense pas.» L'Instance de consultations sur les réformes politiques est représentée par son président, Abdelkader Bensalah, assisté de Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi. Depuis le début de ces consultations, entamées le 21 mai dernier, plusieurs délégations de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile ont été reçus. Au terme de ces consultations qui se poursuivront jusqu'à la fin du mois de juin prochain, un rapport final détaillé, reflétant «fidèlement» les avis et les propositions émis par les participants, sera soumis au président de la République. Les propositions seront ensuite présentées au gouvernement qui élaborera, sur cette base, des projets de loi qui seront soumis à l'Assemblée populaire nationale en septembre prochain. Le président de la République avait annoncé dans son discours à la nation du 15 avril dernier, des réformes politiques englobant une révision, en 2011, de l'essentiel du dispositif législatif national (loi électorale, loi sur les partis politiques, loi sur les associations, code de l'information, code de wilaya...) et devant être parachevées, après les législatives de 2012, par un amendement «en profondeur» de la Constitution.