Photo : Fouad S. Au bout de deux semaines de consultations avec différents acteurs de la scène politique et de la société civile, M. Mohamed Ali Boughazi a fait encore, hier, le point devant la presse, pour affirmer que l'instance que préside M. Abdelkader Bensalah a enregistré un échos «positif» de la part des parties conviées, «sans distinction aucune», aux débats. Ce qui renseigne sur l'efficacité de cette option, constituant, selon lui, une étape décisive dans le cadre de la consécration des réformes politiques initiées par le président de la République. Celles-ci traduiront une réelle démocratie qui sera fondée sur les principes de la société algérienne, a-t-il dit, en tenant à préciser d'entrée que l'instance dont il est le porte-parole est loin d'être «un mécanisme de délibération ou de calcul ayant pour mission la sélection et la classification». Le but initial était d'élargir au maximum le cercle des consultations dans un souci d'enrichir les réformes. Boughazi fera savoir qu'un document détaillé sera soumis au président de la République, au terme des consultations, rappelant que le chef de l'Etat a été clair concernant les réformes en question en précisant qu'elles ont pour but de procéder à la révision de certains textes de loi étroitement liés à l'établissement des règles démocratiques et de l'Etat de droit. Deux semaines après l'entame de ce processus de consultations, le conseiller à la présidence de la République certifie que plusieurs personnalités et formations politiques ont été accueillies par l'instance de consultation. Celle-ci poursuivra son action en appliquant la même méthode de travail, a-t-il dit, en affirmant «que l'instance a pour ambition d'être un pôle devant recueillir toutes les idées et les propositions, quelles que soient leurs origines, leurs objectifs et la position des initiateurs». Boughazi indique que l'instance a suivi de près les rapports et les analyses de la presse, laissant entendre qu'il est tout à fait «normal» d'enregistrer des avis et des opinions différentes et variées. Ce qu'il faut retenir «c'est le niveau de rigueur et de responsabilité dont a fait preuve l'instance des consultations et la transparence et la sincérité ayant marqué les rencontres avec les parties conviées aux discussions», a-t-il dit, en soulignant que les propositions ont été également riches et constructives. La liste des invités est encore longue et les consultations se poursuivront, affirme le porte-parole de l'instance des consultations, en certifiant que cette dernière maîtrise parfaitement le temps qui lui est imparti. L'instance s'est fixée des règles de travail et elle a opté pour des personnalités en fonction des charges qu'elles ont assumées, sans tenir compte du paramètre «grand ou petit». «Ce sont les contenus des propositions qui importent», déclare-t-il aux journalistes, avant d'écarter toute possibilité de tenir une conférence nationale pour couronner ces consultations politiques. Boughazi tient à préciser que les discussions ont été marquées par une certaine souplesse et aucune personnalité conviée aux débats n'a été «interrompue». Tout le monde avait la liberté de s'exprimer sans ambages, indique-t-il, en soulignant à l'adresse de ceux qui ont décliné les invitations que «la décision de celui qui n'a pas souhaité prendre part aux consultations est souveraine». Pour ce qui est de l'agenda fixé pour la révision des lois, objet des consultations, et en réponse aux voix ayant plaidé pour l'amendement en premier lieu de la constitution, Boughazi affirme que toutes les propositions seront soumises au président de la république, même celles ne relevant pas de la compétence de l'instance des consultations.