L'auteure, Sadia Azzoug Talbi, livre avec L'étrange histoire du Djebel Naga,un roman truffé d'intrigues et de révélations, publié aux éditions Dahleb. Constitué de 244 pages, le roman en question ressemble à un conte de la steppe. En quatrième de couverture, il est souligné que l'intrigue remonte loin dans le temps jusqu'à la chute de Grenade en 1492. Elle plonge ses racines profondes dans le 16e siècle, si profond et fécond en événements quand les Espagnols visitèrent leurs villes côtières du Maghreb. Le siècle a servi de fond aux faits et gestes de deux principaux saints de l'Algérie : Sidi Cheikh des Abiod et Sidi Aissa Ben Mohamed. Sadia Azzoug-Talbi, écrit Youssef Necib, a su concilier la culture immatérielle d'une localité si riche en poésie, en légendes, proverbes, et ce comme l'a montré Lacheref et une culture encyclopédique puisée dans les travaux des anthropologues et des historiens. D'où l'art si précieux de faire subir à la légende une transfiguration alchimique pour en faire un récit cohérent avec des événements avérés, datés et vérifiables, des personnages notoires et des lieux précis où s'est cristallisé un jour le destin d'une humanité donnée. A travers une écriture relativement bien construite, l'auteure Sadia Azzoug-Talbi revient sur la vie e t l'œuvre de Sidi Aissa Ben Mohamed et sur Sidi Cheikh Abiod. Deux personnages d'une haute valeur historique. Ce sont en effet deux personnages qui furent contemporains dans ce siècle. Ils participèrent à la lutte pour la récupération des villes occupées : l'un de la ville d'Oran et le second de la ville d'Alger. Si M'hamed Ben Aissa naquit à la fin du XVe siècle dans un milieu modeste du Sous, d'une famille originaire chérifienne qui se rattachait au Prophète. Il rendit l'âme vers l'an 930 de l'Hégire, soit 1523-1524 après Jésus- Christ. Sa vie fut couronnée de bienfaits, de miracles aussi exceptionnels les uns que les autres. Il étudia à la zaouia de Meknès où il fit une profonde impression. Il quitte cette ville pour se rendre à La Mecque pour des voyages dans les villes saintes en Syrie, en Turquie, en Egypte où il fut en étroite relation avec des cercles religieux. « El Djazouli l'initia aux pratiques des ordres orientaux tels que la shadilya et à ses philosophies soufies. De retour à Meknes, il impressionna son entourage par ses connaissances en médecine et en agriculture, au point d'être surnommé « le Maître du fruit et de l'olivier ». Si M'hamed Ben Aissa, un illustre savant versé dans toutes les sciences dont entre autres la théologie et mysticisme. Sa notoriété était telle qu'il porta ombrage au sultan inique de cette ville. Juriste et politologue de formation, Sadia Azzoug-Talbi offre aux lecteurs un roman de référence où s'articule sous la forme d'une énigme entrecoupée de légendes, de merveilleux et de poésie. Il se lit comme un conte, un roman historique qui jamais ne lasse. C'est du moins ce que nous a affirmé l'auteure lors de sa venue au quatrième festival international de littérature et de jeunesse. Sadia Azzoug-Talbi L'étrange histoire du Djebel Naga