Si le Festival international de la littérature et du livre de jeunesse qui se déroule actuellement à l'esplanade de Riad El Feth à Alger jusqu'au 29 de juin a suscité foule et engouement durant le week-end, l'affluence en jour de semaine est plutôt timide. En effet, le Feliv, implanté sur l'esplanade de Riad El Feth à Alger, a enregistré le week-end dernier un rush considérable. Les horaires aménagés en fin de journée, soit de 16h à 22h30, ont permis à de nombreux chefs de famille d'accompagner leurs enfants à ce salon, dédié au livre de littérature et de jeunesse. Ahmed, père de quatre enfants, confie que cette manifestation est l'occasion idoine pour faire sortir sa petite famille. «Cela a permis à mes filles de se ravitailler en manuels parascolaires et contes. Les prix sont relativement accessibles», dit-il. La plupart des parents accostés ont approuvé la tenue de ce festival, mais certains regrettent qu'un plan de navettes de transport n'ait pas été pensé par les organisateurs. Une maman, accompagnée de ses trois enfants confie qu'ils ont dû changer trois fois de bus pour venir de Baraki. «Cela occasionne des frais supplémentaires, ajoutés à l'achat incontournables de livres.» Une virée plaisante au sein de ce salon nous a permis de constater que toutes les conditions matérielles ont été mises à la disposition aussi bien des exposants que des visiteurs. Les chapiteaux blancs érigés dévoilent des espaces aérés et assez larges à la fois. La décoration et l'esthétique à l'intérieur sont laissées au choix de chaque exposant. Les présentoirs sont bien achalandés en livres divers dont des mangas, des bandes dessinées, des contes, des jeux éducatifs, des romans… et du parascolaire à volonté. Un genre de livre qui ne devait pas figurer dans le catalogue des exposants, c'est du moins ce qu'avait soutenu le commissaire du festival lors de la traditionnelle conférence de presse précédant l'inauguration officielle. Cependant, ce genre de livre est bien présent sur les étals de certains exposants. A titre d'exemple, les maisons d'édition Maktaba El Kadra et Dar El Amel de Tizi Ouzou proposent outre les contes et les romans, du parascolaire pour le premier palier en langues arabe et française. Comme le veut le règlement, la plupart des maisons d'édition nationales sont venues au Feliv avec un florilège de titres nouveaux. Créée en 2005, la maison d'édition Lazhari Lebtari, qui excelle dans la qualité et non dans la quantité, propose une série de livres de littérature et de jeunesse. Parmi ces titres, citons entre autres une bande dessinée Mondialo 1 de Saïd Sabaou, L'enfant qui ne pleure jamais de Mahmoud Aroua, L'aube nous vêt d'une robe blanche et L'arbre aux pièces d'argent de Hafsa Saïfi. Pour leur part, les éditions Dahleb proposent plusieurs rééditions de livres ainsi qu'un nouveau livre intitulé L'étrange historique du Djebel Naga de l'auteure Mme Sadia Azzoug-Talbi. La maison Dalimen livre des contes pour enfants signés par deux sœurs Histoire d'amitié, de Djazia Ghouti et Les aventures de Aline et Miela, de Assia Ghouti. Le stand exhibe également d'autres titres dont, entre autres, Les Zirides fondateurs d'Alger et de Grenade de Josiane Lahlou, et Le Café de l'Imam de Fadhéla Benmerabet. Il est à noter que si cette année certains importateurs ont été écartés de cette manifestation, comme le stipule le cahier des charges, il est tout de même curieux de constater que certains éditeurs ont placé des livres destinés aux adultes. A titre d'exemple, le dernier né de Mohamed Benchicou Le Mensonge de Dieu est disponible au niveau du stand de la maison Koukou. En somme, ce quatrième Feliv qui se déroule au niveau des quatre espaces distincts, en l'occurrence à Riad El Feth, à la place El Kettani de Bab El Oued, à la place Malek Haddad de Constantine et à la place El Mechouar de Tlemcen, peut se targuer d'avoir arrêté un programme des plus riches, axé sur des communications et des animations.