Projets pilotes, IPv6, 4G LTE, nouveaux écrans, TV connectée… A l'approche de la conférence «Smart World», évocation des principaux chantiers et défis de l'Internet des objets. On s'achemine alors petit à petit vers le concept des smartgrids : les objets communicants. En effet, l'Internet des objets se matérialise aujourd'hui à travers différentes déclinaisons sectorielles dans des domaines tels que de la santé, les transports, les loisirs, la sécurité, la protection de l'environnement… Plusieurs milliers de téléphones NFC y ont été mis en service pour du ticketing, du paiement et du micro-paiement, des cartes de fidélité, du couponing, de la lecture de tags. On peut aussi dire que l'Internet des objets est déjà une réalité si l'on considère que les passeports biométriques, les titres de transports RFID, les outils de géolocalisation, les TV connectées et les étiquettes intelligentes qui tracent les produits commercialisés font partie intégrante de l'informatique ubiquitaire que l'Internet des objets est en train de créer. Concernant l'impact de la mise en service du protocole IPv6, il sera important dans la mesure où il va apporter une bouffée d'oxygène à l'Internet des objets. Mi-2010, la barre des 5 milliards d'objets connectés a été dépassée dans le monde, pour un maximum de 4,3 milliards d'adresses gérables par IPv4. Les prévisions de l'institut IMS Research tablent sur 20 milliards en 2020 tandis qu'Ericsson avance le chiffre de 50 milliards d'objets connectés à cette même date. Heureusement, IPv6 est configuré pour en accueillir bien plus : sa capacité est de 667 millions de milliards d'adresses par millimètre carré de surface terrestre ! Dans ce même contexte, l'arrivée de la technologie 4G LTE est un autre facteur favorable au développement de l'Internet des objets. Grâce à un nouveau mode de modulation des fréquences, l'adoption du protocole IP presque de bout en bout et trois ou quatre fois plus de débit, la 4G LTE va permettre de connecter de plus en plus d'objets au réseau de façon satisfaisante. Quand on sait que le trafic de données a atteint plus de 200 millions de gigaoctets par mois l'an dernier et qu'il est susceptible de doubler annuellement d'ici à 2015, il faut rapidement passer à autre chose, la 3G étant aujourd'hui incapable d'y faire face. L'étude de l'impact de l'Internet des objets nous obligera à prédire une vision d'ensemble sur ce que seront demain les «nouveaux écrans». Face à cette véritable mutation, comment vont réagir les acteurs de la TV connectée, de la maison intelligente, de la robotique de service, de l'immotique et des expérimentations sans contact ? Attendons pour voir les premiers prototypes liés à l'Internet des objets.