Le vice-président américain Joe Biden se rendra prochainement à Baghdad en vue de peaufiner le plan de retrait des forces américaines de l'Irak avec les responsables irakiens. Même si Washington s'est engagé à retirer ses forces militaires présentes en Irak depuis mars 2003, le plan avancé est contesté par l'opinion irakienne et des acteurs politiques irakiens. La décision américaine de maintenir une partie de ses forces militaires dans le pays met en éclat le plan du supposé retrait des militaires américains de l'Irak. Ce qui a été à l'origine du rebondissement du débat critique à l'encontre de l'accord-cadre stratégique signé par Bagdad et Washington. Soucieux d'atteindre leurs objectifs, les Etats-Unis ont fait savoir à Bagdad que les 16 000 soldats devant demeurer en Irak compteront parmi le personnel de son ambassade en Irak. Ce qui a suscité de vives réactions de la part de députés et au sein de l'opinion irakienne. Des manifestations et des rassemblements sont organisées à Baghdad et dans d'autres villes irakiennes exigeant «le départ des forces militaires américaine de l'Irak». Les forces militaires américaines, pour rappel, doivent se retirer d'Irak avant la fin de cette année, en vertu d'un pacte de sécurité, à savoir l'Accord du statut des forces (SOFA) signé fin 2008 entre Baghdad et Washington. Un accord contesté par les Irakiens arguant qu'il a été peaufiné et paraphé sous l'occupation américaine du pays en l'absence de souveraineté dans la décision politique des Irakiens. Il est à rappeler que la visite de Joe Biden en Irak intervient à quelques semaines de la nomination de l'ex-responsable du renseignement américain à la tête de l'armée américaine.