Le vice-président américain Joe Biden a entamé hier ses derniers entretiens avec les responsables irakiens, qu'il a exhortés la veille à mettre de côté leurs ambitions personnelles pour former un gouvernement et sortir leur pays de la crise politique. Lire la suite l'article Au dernier jour de sa visite en Irak, M. Biden a été reçu vers 09H45 (06H45 GMT) par Ammar al-Hakim, un des chefs de l'Alliance nationale irakienne (ANI), une coalition de partis chiites incontournable pour la création du prochain exécutif. Dimanche, il s'était entretenu avec les deux principaux candidats au poste de Premier ministre. Le vice-président américain, qui était accompagné par l'ambassadeur des Etats-Unis, Christopher Hill, et le commandant des forces américaines en Irak, le général Ray Odierno, devait ensuite rencontrer le président irakien, le Kurde Jalal Talabani. Quatre mois après les législatives du 7 mars, les Irakiens attendent toujours de connaître le nom de leur prochain chef de gouvernement et la composition de l'exécutif. Un blocage préoccupant pour Washington qui préférerait que ses troupes de combat -qui doivent avoir quitté l'Irak le 1er septembre- laissent derrière elles un contexte politique apaisé, alors que la situation demeure instable sur le plan de la sécurité. Le vice-président américain Joe Biden a évoqué lundi avec le président irakien Jalal Talabani les différentes options pour sortir l'impasse politique dans laquelle se trouve le pays depuis les élections. Dans un communiqué diffusé lundi, Jalal Talabani précise que les discussions ont porté sur la manière de relancer le processus politique depuis le statu quo provoqué par les élections de mars, dont la victoire est revendiqué par les deux principaux candidats, le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki et Iyad Allaoui. Aucun gouvernement n'a été formé depuis. Qualifiant Joe Biden d'"ami", le président irakien explique que les deux hommes ont envisagé "les efforts exercés pour trouver une solution" à l'impasse politique. Le vice-président américain n'a pas fait de commentaire. Il avait rencontré dimanche, séparément, les deux candidats qui prétendent chacun avoir emporté les élections.