Les forces combattantes américaines auront quitté l'Irak à la fin du mois en cours, « comme promis, conformément aux prévisions », a déclaré le président Barack Obama lors d'un discours prononcé, hier à Atlanta, devant le congrès d'anciens combattants handicapés. D'ici fin août, il ne restera plus que quelque 50 000 soldats américains en Irak, contre 144 000 lorsque M. Obama avait pris ses fonctions. Les forces qui resteront sur place se chargeront du « soutien et de l'entraînement des forces irakiennes de sécurité ». Au terme du plan de l'Administration Obama, les derniers éléments des forces américaines auront quitté l'Irak fin décembre 2011. « Lorsque j'étais candidat à la présidence, j'ai juré de mettre fin à la guerre en Irak de façon responsable. Peu après avoir pris mes fonctions, j'ai annoncé notre nouvelle stratégie pour l'Irak et une transition totale aux Irakiens », a indiqué M. Obama. « Et j'ai été clair sur le fait que d'ici à la fin du mois d'août 2010, la mission de combat américaine en Irak serait terminée. Et c'est exactement ce que nous faisons, comme promis, conformément aux prévisions », a ajouté le président américain. L'annonce de retrait des forces combattantes intervient alors que l'Irak a connu le mois le plus meurtrier depuis deux ans. Pas moins de 535 morts, dont 396 civils dans des violences, selon les autorités irakiennes. Ce bilan a été contesté par l'armée américaine, qui a évoqué 222 morts et 782 blessés. Au plan politique, la situation n'est guère rassurante. Les dirigeants politiques du pays n'ont toujours pas réussi à former un gouvernement, cinq mois après les élections législatives. Mais cette situation ne semble pas trop « embarrasser » le président américain. « Aujourd'hui, alors même que les terroristes tentent d'enrayer les progrès de l'Irak, grâce aux sacrifices de nos soldats et de leurs partenaires irakiens, la violence en Irak continue à être presque aussi basse que depuis des années », a assuré M. Obama. « Le mois prochain, notre mission militaire va évoluer du combat au soutien et à l'entraînement des forces irakiennes de sécurité », a précisé le président Obama. Par ailleurs, il reconnaît la difficulté de la tâche. « Ces tâches sont dangereuses. Et il y aura toujours des gens armés de bombes et de balles qui essaieront d'interrompre les progrès de l'Irak. La vérité, même si elle est difficile, est que le sacrifice américain en Irak n'est pas terminé », a-t-il indiqué. Le vice-président, Joe Biden, chargé par M. Obama de gérer le dossier irakien, avait reconnu jeudi passé, qu'il ne pouvait pas « garantir » le calme en Irak après le retrait des troupes de combat américaines. Mais il s'était dit optimiste à ce sujet, assurant que les tenants du « chaos » en Irak avaient « échoué ». Farouchement opposé à la guerre contre l'Irak en 2003, Obama avait annoncé juste après sa prise de fonctions, le retrait graduel des forces américaines d'Irak, en commençant par les forces combattantes. Le retrait militaire de l'Irak permettrai à Obama de concentrer les efforts de l'armée américaine en Afghanistan, où les effectifs ont triplé depuis le début de son mandat et atteindront en septembre 96 000 soldats, selon la Maison-Blanche.