Les services de la daïra de Tiaret ont procédé depuis jeudi à la démolition des bidonvilles de la honte des périphériques de la ville (Zaaroura – Oued Tolba – Nahla de Karman) et au relogement des occupants du centre de transit de Karman, a-t- on appris du chef de daïra. L'opération inscrite dans le cadre du programme visant la résorption de l'habitat précaire (R.H.P) touchera 469 habitations des sites cités, d'autres qui connaissent une prolifération d'habitations anarchiques construites en tôle et en zinc durant les années de braise, et la récupération du centre de transit. Selon les mêmes services, une initiative des entrepreneurs locaux avec un parc roulant de 300 camions et une cinquantaine d'engins sont mobilisés pour le déménagement des bénéficiaires et la destruction des baraques sous la supervision des autorités locales. Selon le wali, M. Bousmaha Mohamed en marge d'une visite sur les lieux ciblés, on en compte 219 à Zaaroura, 244 à Karman, 110 du centre de transit, et ceux des occupants de Oued Tolba seront relogés dans des logements neufs. Cette opération de grande envergure sera suivie par la démolition définitive des points noirs qui ceinturent le périmètre de la ville et la récupération de l'infrastructure (Transit où sont entassées 642 âmes dans des conditions difficiles depuis une décennie). Toutefois , le premier responsable présent sur les lieux nous a déclaré que les poches foncières, une fois récupérées, serviront à des projets . Et selon le DG de l'OPGI, une seconde opération d'un bloc de 521 unités touchera d'autres familles du chef-lieu de Tiaret. Le nombre des familles recensées en prévision de l'éradication prévue initialement dans la perspective de son réaménagement a été revu à la baisse après la vérification des listes de bénéficiaires par les services compétents, ce qui nous a poussé à écarter plus de 50 familles, a expliqué à la Nouvelle République un responsable. Par ailleurs, la majorité des bénéficiaires ont invité des proches ces dernières journées pour profiter d'un toit et d'autre part, les exclus de cette vaste opération figurent sur le fichier national ayant bénéficié de lots de terrain de 224 à 400 m2 et des logements de standing lors des années rouges vécues par notre pays. Quant à la poignée appelée « salon de la protestation » elle a été dispersée avant l'arrivée des brigades d' intervention, selon un constat fait sur les lieux. Les protestataires, âgés de 20 à 25 ans, sont venus des différents quartiers de Tiaret. Pourtant et lors de son dernier message adressé à la population, le wali, Bousmaha Mohamed, avait exhorté l'équipe chargée du recensement de mener minutieusement les enquêtes afin que personne ne soit lésé dans ses droits. Lors d'une déclaration à la Nouvelle République, « je fais entière confiance aux membres de la commission chargée du volumineux dossier, qui n'ont laissé aucune famille répondant aux critères de relogement sans abri », a-t-il ajouté. Cette opération a touché les concernés recensés avant l'année 2007 à travers le vaste territoire du Sersou avant d'expliquer : « Les opérations de relogement se poursuivront au fur et à mesure dans les prochains jours. A propos de la première opération, 579 citoyens occupant la « ceinture de la misère » ont été relogés durant les deux jours à travers quatre sites. Les bidonvilles qui sont là depuis le début des années 2000 abritent des centaines de familles qui attendent un éventuel recasement. Sur les lieux un renforcement d'encadrement des différents services appuyé par un dispositif sécuritaire et sanitaire est également sur place afin d'éviter toute infiltration de nouveaux arrivants. Dans le calme le collectif des communaux - Algérienne des eaux, OPGI, Travaux publics et ceux de l'Environnement chargés de la manutention - remplissent les camions. Et de l'autre côté, les engins s'emploient à démolir baraques et autres taudis et le déblayage des gravats. Tout le long des artères de la capitale rostomide, le cortège s'ébranle, arborant les couleurs de l'emblème national, en direction des nouveaux blocs. Il s'agit de la voie d'évitement «Rahma» 244 familles, Zaaroura 335 familles et l'opération menée par les cadres de l'OPGI et l'accompagnement du bénéficiaire de l'enfer au paradis. Selon le DG de l' OPGI, M. Zahana, le bloc est inscrit au programme 2008 - 2009 et la réalisation selon les directives de la tutelle de type F3 et raccordé à toutes les commodités des parkings, des espaces verts et l'éclairage public qui seront pris en charge par la commune Le bidonville de Oued Tolba implanté sur un terrain accidenté et à deux pas de la canalisation du gazoduc a connu une démolition partielle au début du mois d'octobre dernier où pas moins de vingt familles ont été évacuées lors d'une opération musclée pour rejoindre leurs douars d'origine. Le problème des bidonvilles reste posé avec acuité car dès qu'un gourbi se vide et que son occupant est logé, un nouveau squatteur pointe son nez, et vient au vu et au su de tout le monde construire une bâtisse sauvage pour ne pas dire basse-cour ou bergerie pour défigurer le visage d'un ville historique. Espérons que les représentants des quartiers et la police de l'urbanisme joueront leur rôle. Une façon d'agir afin de bénéficier d'un toit alors que les instructions sont claires dans une ville où l'on enregistre un taux d'occupation par logement important (cinq membres par famille). En attendant la réception des projets en cours éparpillés à travers les quatre coins de la région. Rappelons que le regroupement de Oued Tolba a connu au mois d'octobre dernier une opération musclée soldée par la démolition de 19 baraques implantées sur le réseau du gazoduc et les occupants ont rejoint les douars d'origine. Selon des sources fiables, les familles ont profité de l'absence des services concernés (élus, police de l'urbanisme) pour construire des habitations en trois jours avec le raccordement en eau potable et en énergie électrique. Grâce à un article paru dans la presse sous le titre « Vingt familles vivent sur un volcan » l'alerte a été donnée pour une opération spécial bulldozer.