Les avions d'Air Algérie sont cloués au sol depuis lundi en raison d'une grève du personnel navigant. La majorité des vols à destination des villes algériennes ont été annulés. A Marseille, des centaines de passagers qui devaient embarquer sur des vols d'Air Algérie à destination de plusieurs villes algériennes étaient toujours bloqués hier. Des incidents ont éclaté hier matin quand des passagers ont tenté de forcer un barrage de police. Des forces de sécurité ont été appelées en renfort. A l'aéroport de Lyon, 8 vols à destination d'Alger, Oran, Constantine, Sétif ont été annulés en deux jours. Cet état de fait a provoqué la colère des passagers. Ces derniers se sont pris au chef d'escale, l'accusant de fuir ses responsabilités en ces moments difficiles. Il a fallu toute la sagesse de M. Boucelha, directeur des transports de la compagnie, pour maîtriser une situation des plus tendue. Deux cents chambres d'hôtel ont été réservées pour les passagers. Nous avons appris que la grève n'a pas été suivie à Mulhouse où un vol prévu aujourd'hui vers Sétif a été maintenu. A Paris, la grève est suivie pour la deuxième journée, bloquant ainsi des centaines de passagers à Orly-sud. Huit vols ont été annulés, a-t-on appris. Le gestionnaire de la plateforme demande donc aux passagers des vols programmés mardi par Air Algérie de ne pas se rendre à l'aéroport. «On veut des avions, on veut des responsables», scandent les passagers qui ont passé la nuit dans le terminal. La situation se tend à Orly et certains passagers affirment que la compagnie leur avait promis des vols pour aujourd'hui (mardi). Quatre rotations entre Orly et les villes d'Alger, Béjaïa et Annaba ont été annulées, alors que quatorze vols étaient prévus au total. A Roissy-Charles-de-Gaulle, où Air Algérie assure également des vols, les conséquences sont de moindre importance. Seul un vol a été légèrement retardé.