Pour faire valoir sa bonne volonté à apaiser le climat social et à mettre en place un cadre de dialogue constructif dans lequel seront débattues les revendications du personnel navigant commercial (PNC), la direction générale d'Air Algérie a annoncé, avant-hier soir à Alger, que toutes les sanctions ayant touché le PNC pour cause de grève dernièrement ont été levées. «Les sanctions ont été levées et les concernés sont programmés pour effectuer leurs vols», indique un communiqué de la direction générale. Conformément aux engagements pris par les pouvoirs publics relatifs au mouvement de grève observé par le personnel navigant commercial ces derniers jours, «les négociations ont repris comme prévu, aujourd'hui dimanche, à 15h entre l'employeur et les représentants du collectif», a affirmé la même source. La DG d'Air Algérie a précisé en outre, que la seconde réunion est prévue lundi à 14h pour poursuivre les discussions autour des points soulevés. Le secrétaire général du syndicat national du PNC, Yassine Hamamouche a déclaré à l'APS que le syndicat avait refusé, avant-hier, de rejoindre la table des négociations avec la direction générale de la compagnie, tant que les «145 employés licenciés à cause de la grève entamée dernièrement, ne sont pas réintégrés dans leurs postes». Il a toutefois, précisé que des télex sont envoyés par la direction d'Air Algérie aux concernés pour leur réintégration. «Nous avons, donc, décidé de reprendre les négociations lundi à 14h», a-t-il ajouté. Le PNC d'Air Algérie avait observé une grève durant quatre jours, qui avait pratiquement cloué au sol de lundi à jeudi derniers les avions de la compagnie. Il revendique notamment une hausse de 106% des salaires et un alignement de son statut sur celui du personnel naviguant technique (pilotes). De son côté, le PDG d'Air Algérie a rappelé dimanche que la situation financière de l'entreprise ne permet pas de répondre favorablement à la revendication principale du collectif du PNC en l'occurrence une augmentation de 106 % des salaires, appelant les représentants du collectif à faire preuve de bon sens, insistant sur la nécessité de parvenir à des compromis pour préserver les intérêts des travailleurs ainsi que ceux de l'entreprise.