L'ère de la première surproduction des denrées alimentaires a suscité chez l'homme le désir d'évaluer des quantités et de faire des prévisions d'avenir. Le chiffre 1, ancêtre des autres chiffres, a été l'élément déclencheur, au fil des siècles, d'une série d'inventions comme celles du calcul, de l'arithmétique, de l'algèbre, de la géométrie et d'autres sciences exactes. Cela a conduit à l'invention de la première machine à calculer sur laquelle on s'est fondé pour donner le jour au premier ordinateur qui a donné naissance aux ordinateurs d'aujourd'hui, sophistiqués, portables, miniaturisés. D'où vient le 1 ? Il a une origine drapée de mystère, et il remonte à l'aube des temps. L'être humain semble l'avoir utilisé il y a de cela 20 000 ans pour compter. Mais où a-t-il été découvert ? En Mésopotamie ou en Afrique. Les calculs se faisaient alors par des suites de 1 et jusqu'à l'infini. Puis, on découvrit qu'on pouvait compter jusqu'à 3, 4, 5. Et avec l'amélioration des conditions d'habitat, la réflexion, grâce à la pensée humaine, on a amélioré le mode de calcul. Le progrès s'est réalisé par les Sumériens, 4 000 ans avant l'ère chrétienne. A partir de là, on a pu changer le 1 en le remplaçant par les jetons qui ont permis de révolutionner les calculs et d'inventer l'arithmétique. Ces temps anciens, les chiffres n'étaient pas entrés dans le vocabulaire de la quotidienneté chez les peuples de vieille civilisation quand les Sumériens, en Mésopotamie, ont inventé les mathématiques. On avait senti, au Moyen-Orient, la nécessité d'évoluer dans ce domaine. Les cités étaient alors organisées, les récoltes étaient stockées et la vie était fondée sur l'évaluation des richesses et le paiement des impôts pour assurer l'avenir. Il fallait aux Sumériens améliorer les conditions de travail par la mise au point des boules sur lesquelles on gravait des cônes. A partir de là on pensait avoir découvert aussi les premiers signes d'écriture, la première au monde et dont les lettres sont représentées par des bâtonnets obliques, horizontaux, verticaux, gravés sur des plaques en argile. Après le 1, il y eut le zéro Il y a de cela 3 000 ans avant l'ère chrétienne, on fit la découverte du zéro qui, ajouté au 1, a permis d'atteindre des nombres astronomiques. On a vu apparaître : 10, 100, 1 000, 10 000, puis 1 000 000. Tous ces nombres ont permis aux Pharaons de compter les prisonniers. Les Egyptiens anciens désignèrent le 1 par le bras ou cubite définissant la mesure de toute chose, l'essence de l'univers. Et en 520 avant J.-C., la Grèce antique assista aux démonstrations de Pythagore, qui donna un sens à chaque nombre et parla des nombres entiers. Par exemple, le 3 a été mis en rapport avec le triangle, le 4 avec le rectangle. Pour la construction de l'univers, on considéra que les nombres entiers sont des ensembles de 1. Pythagore partit probablement du triangle, figure à 3 côtés, nombre exact d'unités, pour inventer son fameux théorème encore d'actualité. Mais de son temps, on ne croyait pas en ses inventions. Et c'est grâce aux autres scientifiques de la trempe d'Archimède, inventeur d'un principe encore d'actualité en physique, pour voir les progrès se concrétiser. Avec une feuille en cylindre, Archimède créa la planisphère. C'est à partir de ce 1 qui n'avait pas fini de traverser des continents, que les Romains ont inventé leurs chiffres formés d'un ensemble de 1 disposés de multiples façons, I, II, V, VI, etc. Rome inventa ainsi son système métrique. Puis ce fut au tour des Hindous de mettre au point des symboles de 1 à 9 qu'on appelle chiffres indiens, encore en vigueur de notre temps. Les Arabes les ont utilisés jusqu'à une date récente sous le prétexte que les Européens leur ont usurpé leurs chiffres. Et depuis, la révolution a changé le monde. C'est à partir du zéro que les Chinois ont inventé la roue sans laquelle on n'aurait jamais connu les voitures, fait voler des avions, ni conçu le mouvement des premières montres. L'invention des chiffres par les Romains était motivée par l'unique besoin de connaître le nombre de légionnaires ou de mercenaires qui exerçaient à leur service dans les guerres de conquêtes territoriales. C'était l'époque où les nations dominantes étaient beaucoup plus préoccupées par la colonisation de territoires appartenant à d'autres peuples fragilisés par le sous-développement. Ainsi, depuis l'invention du «0 », âme sœur du 1, dans tous les sens des termes, la science a évolué à grande vitesse. Les scientifiques indous savaient que la Terre tournait autour du Soleil, bien avant Copernic et Galilée. Ils calculèrent grâce au 1 et 0, la circonférence de la Terre. Même le Coran s'est servi de ces chiffres pour calculer les parts d'héritage exprimées souvent en fractions. Auparavant un ambassadeur venu d'Inde avait offert aux Arabes un cadeau de grande valeur, les chiffre hindous, dont les musulmans se servirent pour numéroter les sourate et ayate du Livre sacré adressé par Dieu à Ses serviteurs, les vrais chiffres arabes avaient été pris par les pays européens ; les chiffres romains prenaient trop de place pour de grands nombres. Al Khawarizmi rendit la réciproque aux Hindous en leur passant les équations. En Europe, où on développa la comptabilité pour le calcul des intérêts et les préparations bancaires, il fallait des outils plus performants. Avec les chiffres de 1 à 9 auxquels on adjoignait le 0, tous les calculs sont possibles et pour éradiquer l'erreur humaine, on inventa le système binaire (de quelque chose à rien). Le premier ordinateur inventé en 1944 a montré que le monde est gouverné par 1 et 0.