Selon le rapport mondial 2011 sur les investissements directs étrangers (IDE), publié mardi par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement CNUCED, le volume des investissements étrangers engagés en Algérie se sont établis à 2,29 milliards de dollars sur l'année 2010 contre 2,76 milliards de dollars en 2009. Classée au 5e rang en 2009 avec 2,76 milliards de dollars, l'Algérie marque un net recul et se retrouve au 8e rang à l'échelle africaine avec 2,29 milliards de dollars en 2010, devancée par l'Angola avec 9,94 milliards de dollars d'IDE en 2010, l'Egypte avec 6,38 milliards de dollars, le Nigeria avec 6,1 milliards de dollars, la Libye avec 3,8 milliards de dollars, la République démocratique du Congo avec 2,9 milliards de dollars, le Congo avec 2,8 milliards de dollars et ceux du Ghana et du Soudan se sont établis avec respectivement 2,5 milliards de dollars et 1,6 milliard de dollars d'IDE en 2010. Classé 4e en 2009 avec 5,36 milliards de dollars, l'Afrique du Sud clôture ce top 10 et se retrouve désormais à la 10e position avec 1,55 milliard de dollars d'IDE. S'agissant des investissements algériens à l'étranger, ils ont enregistré 226 millions de dollars en 2010 contre 215 millions de dollars en 2009 et 318 millions de dollars en 2008, selon la même source. Dans son rapport sur les IDE en Afrique globalement, un recul de 9% a été noté par la CNUCED en 2010, soit 55 milliards de dollars contre 60,2 milliards de dollars en 2009. Ce qui a représenté 10% du total des flux des investissements vers les pays en développement, contre 12% en 2009. Selon le même rapport, c'est le secteur pétrolier, comme toujours, qui continue à attirer les flux d'investissement à destination du continent. Selon la CNUCED, les investissements étrangers en Afrique du Nord ont reculé pour la deuxième année consécutive, s'établissant à 17 milliards de dollars en 2010 (contre 18,5 milliards de dollars en 2009. ces investissements représentent environ un tiers du total des flux d'IDE vers le continent. Concernant les pays de l'Afrique de l'Ouest, le rapport de la CNUCED démontre une absorption du cinquième du total des flux vers le continent par les investissements étrangers avec 11,3 milliards de dollars en 2010 contre 12,7 milliards de dollars en 2009. Une baisse de 29% des investissements au Nigeria a été enregistrée, due à des contraintes de réglementation dans le secteur pétrolier, ce qui ne l'a pas empêché tout de même d'attirer plus de la moitié des entrées d'IDE dans la sous-région. Contrairement au Ghana et au Niger, qui ont absorbé des entrées record dans le secteur pétrolier, allant respectivement jusqu'à 2,5 milliards de dollars et 947 millions de dollars. En ce qui concerne l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Est, les principaux pays d'accueil de l'Afrique centrale, comme le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo et le Tchad, leurs investissements ont été dirigés vers des projets liés au pétrole. L'unique IDE réalisé dans un secteur non primaire est celui des télécommunications en République démocratique du Congo. Les flux des investissements dans ces deux régions ont atteint, en 2010, respectivement 8 milliards de dollars et 3,7 milliards de dollars contre 5,4 milliards de dollars et 3,6 milliards de dollars en 2009. Le rapport explique que l'IDE en Afrique de l'Est qui attire plus d'un quart des flux à destination de l'Afrique, n'a progressé que de 2,5%, les investissements à Madagascar, premier pays d'accueil de la sous-région, ont accusé une chute de -19%. Les entrées d'IDE en Afrique australe ont, également enregistré une baisse sensible de 24 %, à 15,1 milliards de dollars en 2010, contre 20 milliards de dollars en 2009. Même chose pour l'Afrique du Sud, deuxième pays d'accueil de cette région, qui a vu ses entrées d'investissements étrangers chuter de plus de 70%, avec 1,6 milliard de dollars, très loin du record atteint en 2008. La CNUCED a estimé, par ailleurs, que les investissements de création de capacités dans les quatre premiers mois de 2011, concernant l'Afrique du Nord devraient baisser et les activités liées à la recherche de ressources naturelles, notamment par les sociétés transnationales d'Asie, devraient alimenter les IDE de cette région en 2011.