Damas a accusé, hier, certains cercles occidentaux et américains de vouloir «aggraver» la situation en Syrie, et pressé l'Inde, qui vient de prendre la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU, de ne pas donner crédit à «la propagande» occidentale. «Je suis ici pour mettre en garde les dirigeants indiens contre la désinformation pré-fabriquée et le mécanisme de propagande irréaliste contre la Syrie», a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad, en visite de trois jours en Inde, lors d'un entretien à la chaîne NewsX. «Certains cercles occidentaux et américains veulent aggraver la situation en Syrie en soutenant des groupes terroristes contre la volonté de l'écrasante majorité du peuple syrien », a-t-il assuré. Dans un entretien séparé à la chaîne CNN-IBN lundi, M. Mekdad a souligné que son pays attendait de l'Inde «de ne pas permettre aux pays occidentaux d'utiliser les Nations unies comme un forum pour soutenir le terrorisme, l'extrémisme et la mort de personnes innocentes ». Une réunion de consultations d'urgence sur la situation en Syrie s'est tenue lundi au Conseil de sécurité de l'ONU, où Européens et Américains cherchaient à obtenir une «condamnation» de Damas l'accusant d'avoir «réprimé» les manifestations antigouvernementales qui secouent le pays depuis la mi-mars.