La sécheresse qui sévit dans cette région du monde a déjà fait des dizaines de milliers de morts et en menace encore douze, mais cela ne suffit pas au malheur des populations existantes, puisque s'ajoute à cela le conflit armé entre les insurgés «shebab» et les forces gouvernementales qui entrave l'acheminement de l'aide humanitaire. Effectivement, des hommes en armes ont pillé des stocks d'aide alimentaire vendredi dans un camp de déplacés de Mogadiscio abritant des victimes de la famine en Somalie, entraînant une fusillade qui a fait au moins cinq morts, selon des témoins et une source officielle. «Cinq personnes ont été tuées sur le coup lorsque des miliciens ont ouvert le feu pour piller l'aide alimentaire (...) Tout le monde s'est mis à courir pour se mettre à l'abri lorsque l'escorte de sécurité du convoi a échangé des coups de feu avec les assaillants», a indiqué un des chauffeurs du convoi, Abdikadir Mohamed, cité par des médias. Selon la FAO, 100 000 Somaliens sont arrivés à Mogadiscio depuis mi-juin, ce qui dépasse la capacité d'hébergement de la capitale, car il y a déjà eu 370 000 personnes à Mogadiscio avant la famine suite à des déplacements à l'intérieur du pays. Par ailleurs, la FAO a souligné qu'elle a été «en mesure d'intervenir efficacement dans les zones les plus touchées par la crise, y compris la Somalie, là où d'autres organisations et agences se sont vu restreindre l'accès», relevant que «la crise dans la Corne de l'Afrique est la plus grave crise de sécurité alimentaire dans le monde aujourd'hui».