Ne serait-ce pas une menace pour la région que cette présence de l'Otan en Libye ? On sait bien que dans tous les pays musulmans, là où il y a l'Otan ou l'armée américaine, fatalement il y aura présence d'Al-Qaïda. Qui est le premier à être présent et à «justifier» que les autres arrivent ? Le futur gouvernement de la Libye, l'actuel CNT probablement, aura à témoigner sa gratitude aux forces de l'Otan, et peut-être à signer avec les Etats-Unis un accord de défense en leur attribuant une base militaire ou des facilités dans les bases libyennes. Peut-être alors que l'Africom déplacera son siège de l'Allemagne vers la Libye. Qu'en serait-il des accords de défense qui seraient signés entre les pays sahélo-sahariens et les pays occidentaux ? Dans quels cas ces accords de défense seront-ils supérieurs aux accords «politiques» qu'ils ont conclus avec l'Algérie ? Cette question se pose du fait du constat selon lequel le Mali avait accepté de libérer des terroristes sur «demande» de la France pour la récupération des otages français détenus par les terroristes. Il y a des données nouvelles qui peuvent fatalement produire des implications sur la lutte contre le terrorisme, aussi bien dans la région sahélo-saharienne qu'au Maghreb. Il y en a, au moins, trois parmi les plus importantes. La première a connu une abondante littérature. Gouvernants, services de sécurité de tous les pays du monde, experts civils et militaires, analystes et même ceux qui se disent profanes en la matière. Il s'agit des armes libyennes qui circulent en abondance et qui sont déjà signalées sur le chemin de la région sahélo-saharienne. Une aubaine pour le terrorisme. Une source d'armement sans trop de risque et probablement à bon marché.