La Boston Tea Party fut une révolte politique à Boston, la capitale de la Colonie de la baie du Massachusetts, contre le Parlement britannique en 1773. Depuis la promulgation du Stamp Act en 1765 et les Townshend Acts de 1767, la Grande-Bretagne pouvait taxer ses treize colonies américaines. Cette décision était très mal perçue par les habitants des colonies, car ils n'étaient pas représentés au parlement de Westminster et entendaient faire respecter le principe selon lequel un territoire non représenté ne pouvait pas être taxé (no taxation without representation). L'un des protestataires était John Hancock et en 1768, sa petite corvette, Liberty, fut saisie et il fut accusé de contrebande. Il fut alors défendu par John Adams (qui deviendra plus tard le 2e président des Etats-Unis) et le procès fut classé sans suite. Le royaume britannique était alors confronté à de lourds problèmes de trésorerie et le roi George III décida d'augmenter fortement les taxes commerciales à l'encontre des colonies. Le thé, l'un des produits dont la taxe était la plus exorbitante, était devenu un point de discorde symbolique entre la métropole et ses colonies. Hancock organisa un boycott du thé de Chine vendu par la Compagnie anglaise des Indes orientales dont les ventes dans les colonies passèrent de 145 000 kg (320 000 livres) à 240 kg (520 livres). Le Tea Party est un mouvement politique contestataire, hétéroclite et populaire aux Etats-Unis qui s'oppose à l'Etat fédéral et ses impôts. Le Tea Party émerge au début de la présidence Obama, dans le contexte de la crise économique de 2008-2010 elle-même liée à la crise financière. Le mouvement critique notamment les dépenses gouvernementales faites sous l'administration Obama, tant celles qui soutiennent le système financier et la relance économique que celles qui fondent une protection sociale commune au niveau fédéral (Patient Protection and Affordable Care Act). Réclamant une restauration de l'esprit fondateur du pays, le Tea Party emprunte à ce titre l'imagerie de la guerre d'indépendance et son nom fait référence à la Tea Party de Boston, un événement historique qui a marqué les débuts de la révolution américaine contre la monarchie britannique au XVIIIe siècle. Le mouvement a pour origine des manifestations organisées en réaction aux plans de sauvetage du secteur bancaire, suite à la crise financière de 2008, et plus particulièrement contre le plan de relance fédéral de 787 milliards de dollars proposé par le gouvernement de Barack Obama et adopté par le Congrès des Etats-Unis. On attribue généralement à une blogueuse de Seattle, Keli Carender, l'organisation d'une des premières manifestations du mouvement. Carender a convaincu 120 personnes de participer à une manifestation contre le plan de relance économique de 787 milliards de dollars que Barack Obama devait promulguer le lendemain. Le 19 février 2009, Rick Santelli, journaliste de la chaîne financière CNBC, proposa sur YouTube de protester contre la décision du président de débloquer 75 milliards de dollars pour aider les propriétaires endettés à éviter la saisie de leur maison en organisant une «Tea Party» à Chicago. FreedomWorks, dirigé par le républicain Dick Armey, contribue au financement du mouvement. Cet organisme est lui-même financé par plusieurs entreprises comme Verizon, AT&T ou Philip Morris.