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Les divisions palestiniennes et arabes un stimulant
Colonisation dans les territoires palestiniens
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 06 - 2009

Ils n'ont pas totalement tort, ceux qui ont vu en les propositions du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, «un pas en avant» dans le conflit israélo-palestinien, puisque c'est la première fois que la droite israélienne évoque l'idée d'un «Etat palestinien».
Ce personnage ultra, dont la composante du gouvernement est truffée d'ailes encore plus extrémistes, partisanes invétérées du mythe «du grand Israël» basé sur l'idéologie et la religion hébraïques a voulu contenter surtout Obama, tout en rassérénant ses électeurs qui ont bien saisi le message selon lequel il n'y aura jamais un Etat palestinien digne de ce nom sous son règne.
Mais le vrai message de ce personnage était sa ferme opposition au retrait de la partie orientale occupée de la ville sainte d'El Qods, et surtout le retour des réfugiés palestiniens chassés du pays de leurs ancêtres et poussés à l'exil lors de la création de l'entité sioniste en 1948, avec la bénédiction des Britanniques.
Ils sont aujourd'hui 1,5 million descendants de 760 000 Palestiniens chassés de leurs terres et maisons il y a 61 ans. Il n'a à aucun moment parlé du mur de séparation érigé au-delà de la ligne verte, de sorte que des terres palestiniennes ont été accaparées de facto par Israël aussi bien en Cisjordanie qu'à El Qods. L'ancien président démocrate américain Bill Clinton, qui a bien saisi les intentions de Netanyahu, a estimé que celui-ci n'a pas aliéné «totalement les Etats-Unis».
Sur le front interne, un sondage rendu public par un journal israélien de gauche fait état de 71% de sondés qui «sont d'accord avec la proposition du Premier ministre contre 20% qui y sont opposés». Le sondage indique aussi que 70% des Israéliens sont convaincus qu'un Etat palestinien «ne sera pas créé bientôt». Le leurre lancé par ce personnage depuis un fief extrémiste a, paraît-il, fait fortement remonter de sa cote de popularité. Ainsi, 44% des personnes interrogées déclarent approuver sa politique contre 28% un mois auparavant.
Netanyahu, qui a suggéré «un semblant d'Etat palestinien assorti d'une série de conditions draconiennes», qui serait une sorte d'ensemble de bantoustans, en Cisjordanie, pris en tenailles entre les nombreuses implantations coloniales, n'a pas surpris. «Si on n'arrête pas les colonies, si on n'arrête pas de détruire les maisons à Jérusalem (El Qods), jamais le processus de paix ne sera redémarré, donc il y a un lien très logique entre les deux principes : il ne faut pas parler d'upgrade avec Israël si on n'arrive pas à débloquer de façon très positive le processus de paix», a ainsi déclaré un ministre luxembourgeois.
L'upgrade signifie le renforcement des relations de l'Union européenne avec Israël, en suspens depuis le génocide de Ghaza. Le drame des Palestiniens, ce sont d'abord les colonies, le mur de la honte et les réfugiés condamnés à l'errance dans les pays arabes voisins. Jouant sur les divisions entre les dirigeants palestiniens, qu'il entretient avec cynisme, Israël interdit aujourd'hui aux habitants de la bande de Ghaza, jetés dans une prison à ciel ouvert, de s'installer en Cisjordanie «même pour des raisons humanitaires», sous des prétextes sécuritaires, selon deux ONG israéliennes.
Pour elles, «cette procédure constitue une escalade de la politique israélienne de séparation» entre les deux territoires sous contrôle, où sont parqués les Palestiniens. Israël voudrait «encourager le relogement de Palestiniens de la Cisjordanie dans la bande de Ghaza et non pas l'inverse», et l'on devine pourquoi. «Pour Israël, la bande de Gaza est comme un trou noir, on y jette des Palestiniens et on ne s'en occupe plus», révèle un avocat israélien.
Poursuite de la colonisation rampante
Cette procédure parmi tant d'autres vise à vider petit à petit la Cisjordanie de ses habitants, où au moins 1257 nouvelles structures ont été érigées l'an dernier. Des constructions jugées illégales par l'ancien Premier ministre Ehud Olmert, qui a laissé faire. Ainsi, et alors que le gouvernement israélien «s'oppose officiellement à la construction de nouvelles colonies en Cisjordanie, celles-ci ont augmenté de 60% entre 2007 et 2008».
des sources israéliennes indépendantes estiment à 285 800 le nombre d'Israéliens vivant dans ces nouvelles colonies de peuplement. L'organisation «la Paix maintenant» relève dans un rapport que «des terrains, y compris à l'intérieur des colonies, ont d'ores et déjà été préparés en vue de la construction de 63 nouvelles structures».
Hormis l'expulsion en décembre dernier de 250 colons ultranationalistes de la «maison de la discorde à Hébron» pour faire bonne figure, le gouvernement israélien n'a jamais inquiété les colons, bien au contraire, ils sont encouragés à s'installer dans cette Cisjordanie que les ultra orthodoxes appellent religieusement la Judée Samarie, en référence aux origines bibliques et qu'ils considèrent, à tort, comme «patrimoine de chaque juif».
Du reste, l'écrasante majorité des colons de Cisjordanie a voté pour la droite et pour Netanyahu qui a promis de ne pas démanteler les colonies. Mieux encore, qu'ils peuvent agrandir leurs colonies pour faire face à «la croissance naturelle», argument saugrenu pour étendre les colonies. Les colons recourent à d'autres procédés diaboliques pour accaparer les terres privées des palestiniens.

Lâchers de sangliers
Ainsi, récemment, des agriculteurs palestiniens de Ramallah se sont plaints de cette pratique inédite des colons israéliens qui lâchaient des hordes de sangliers sur leurs cultures pour les détruire, et ainsi les contraindre à changer d'activité pour subsister. En réalité, les colons cherchaient à faire fuir les Palestiniens de leurs terres pour les occuper.
Chaque année, à l'approche des moissons, ils refont la même chose, obligeant les pauvres agriculteurs palestiniens à aller chercher leur maigre subsistance ailleurs. Ce sont ces mêmes colons qui usurpent les terres des palestiniens, défiant tout le monde, mais avec la bénédiction des autorités israéliennes qui ont insulté récemment le président américain, au lendemain de son discours du Caire, au cours duquel il avait appelé à la cessation de la colonisation en tant que condition pour faire avancer la solution de paix.
Ils ont ainsi placardé des affiches représentant «Hussein Obama l'antisémite» coiffé d'un keffieh palestinien aussi bien dans les colonies qu'aux abords de la ville sainte. En guise de défi à l'exigence d'Obama, la presse rapportait qu'un ancien parlementaire israélien extrémiste a comparé avec arrogance les discours du président américain à «une pastèque où il y a 95% d'eau, sans compter les pépins». Pourtant, n'eût été les 2,5 milliards de dollars d'aides américaines versés annuellement à cette entité, jamais, au grand jamais, cet Etat fantoche n'aurait réussi à imposer ses vues au monde, ni à enfreindre allègrement depuis 1970 les résolutions onusiennes interdisant les colonies dans les territoires palestiniens.
Ce sont aussi les divisions des Palestiniens et des Arabes qui font de la cause palestinienne un fonds de commerce, mais aussi le laisser-faire des Européens et autres occidentaux mis sous la coupe du lobby sioniste international qui stimulent les dirigeants israéliens, toutes obédiences politiques confondues, à narguer le monde. Ainsi, le ministre israélien des Transports, Israël Katz, du parti Likoud, réaffirmait avec arrogance que la construction dans les colonies existantes se poursuivrait. «Nous ne construisons pas de nouvelles colonies, mais nous insistons sur la poursuite de la construction dans les colonies existantes», a-t-il dit.
Lui et ses partisans ont été encouragés dans ce sens par la précédente administration américaine de Bush, qui «avait donné son accord à la poursuite de ce qu'il appelle l'expansion naturelle dans les colonies pour répondre aux besoins de l'augmentation de ses habitants». Cette assertion a été démentie par la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, pour qui «quels que soient les engagements pris, il n'existe aucune trace officielle d'accord verbal ou informel».
Les dirigeants israéliens sont capables d'inventer l'impossible pour justifier leurs coups bas répétés. «La concession» faite par Netanyahu d'un «Etat palestinien» selon ses vues n'a pas inquiété les colons israéliens de Cisjordanie. Ils savent très bien qu'il n'aura jamais lieu. Ainsi, à Tekoa, une colonie de Cisjordanie, cet «épouvantail est loin de semer la panique», rapportaient les médias. Les colons ici affirment que «les paroles sont une chose et la réalité une autre.
Nous allons construire encore plus». L'un d'eux a annoncé la couleur : «Netanyahu a été contraint de parler en faveur d'un Etat palestinien. Et pendant que les politiques s'expriment, nous intensifions la construction», assure-t-il, faisant valoir que lorsqu'il s'est installé à Tekoa, «il y avait 80 familles, aujourd'hui,
il y en a 400».
Main-d'œuvre palestinienne
Le plus désolant, c'est que ce sont des ouvriers palestiniens qui sont employés pour la construction des maisons des colons, faute de travail. Les colons saisissent toutes les opportunités pour agrandir leurs espaces. Ainsi, selon l'organisation la paix maintenant, pendant que l'armée israélienne menait son carnage contre les populations de Ghaza en janvier dernier, les colons profitaient de «l'attention médiatique portée sur les opérations militaires pour étendre la construction d'avant-postes et de colonies».
Aujourd'hui, selon cette organisation, «ce sont pas moins de 67 000 logements qui sont en projet dans le territoire occupé. 5700 seraient aussi construit dans des quartiers de Jérusalem-est annexée». Il s'agira pour ces usurpateurs de «doubler le nombre de colons en Cisjordanie occupée». Qui va donc arrêter le massacre, lorsqu'on sait que ces plans de colonisation, élaborés par le ministère de l'Habitat, prévoient la construction de 73 000 logements dans les prochaines années, dont 5700 dans des quartiers d'El Qods ?
Les colons israéliens ne construisent pas que des habitations en Cisjordanie. Ils érigent aussi des «colonies industrielles» pour, dit-on, «produire à bas prix, voire contourner la législation israélienne en matière de protection de l'environnement». Dans ces usines travaillent des Palestiniens. «Il fut un temps où travailler dans ces colonies était mal perçu, considéré comme un acte de collaboration. C'était l'époque où les travailleurs palestiniens pouvaient encore se faire employer en Israël.
Ceux qui le peuvent sont rares, alors les candidats à l'embauche se multiplient. Mais les témoignages sont difficiles à recueillir : la honte demeure. Qui plus est, évoquer les conditions de travail qui sont là-bas pratiquées comporte toujours le risque de perdre son emploi», rapporte un journaliste israélien indépendant. L'un de ces ouvriers palestiniens a rompu le silence : «Je suis contrôleur machine chez Iron industries dans la colonie industrielle de Barqan. J'ai 36 ans et suis père de cinq enfants.
Beaucoup, ici, refuseront de parler. Moi, c'est terminé. Peut-être est-ce parce que j'ai connu autre chose que j'accepte moins ce qui se passe dans cette zone où des dizaines d'entreprises d'aluminium, de fibre de verre, de plastique ou de matériel militaire déversent chaque jour dans les sols et l'atmosphère des tas de déchets industriels qui sont en train de nous étouffer... peut-être», raconte-t-il.
Cet homme est contraint comme des milliers d'autres de ses compatriotes à cela.
C'est que les autorités d'occupation ne leur laissent aucune autre chance de survie. C'est de cette façon qu'elles ôtent en les palestiniens petit à petit toute idée de résistance, d'autant que la résistance à l'occupant n'est pas la soupe de beaucoup de dirigeants palestiniens, qui attendent l'aumône des Occidentaux au lieu de relancer la lutte militaire pour se faire entendre.
Car depuis 2 ans, ils sont menés en bateau par les Israéliens qui refusent par tous les moyens la paix par la négociation. La dignité ne s'offre pas, elle s'arrache. Et les dirigeants palestiniens qui continuent de croire en une solution imposée par les Américains doivent être tirés de leurs illusions.


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