Au moins 47 personnes ont été tuées et 160 autres blessées hier, dans une série d'attaques dans dix villes en Irak. L'attaque la plus meurtrière, un double attentats à la bombe perpétrées hier matin, à Kout, à 160 km au sud-est de Baghdad, a fait 34 morts et 64 blessés dont des femmes et des enfants dont certains dans un état grave. Les deux explosions se sont produites dans un quartier bondé au centre de Kout, ville comptant près de 400.000 habitants. Ce double attentats intervient dans une conjoncture particulière marquée par le départ total ou d'un nombre limité des troupes américaines de l'Irak. L'accord de sécurité signé en novembre 2008 entre Baghdad et Washington sous le règne de Georges Bush stipule la fin de la présence de près de 47 000 soldats américains de l'Irak avant la fin de l'année en cours. Un retrait total qui n'est plus à l'ordre du jour à la Maison Blanche même si l'accord en question est à avantageux pour Washington, , les nouvelles donnes survenues sur la scène régionale et l'impact de la crise économico-financière sont à l'origine du maintien des soldats américains en Irak. Il est à noter que le double attentat d'hier, perpétré à Kout est intervenu au lendemain des propos tenus par le vice président irakien affirmant sur le retrait des forces américaines de son pays. Tarek Al-Hachémi a soutenu dimanche que « le retrait des soldats américains va se traduire par une amélioration de la situation sécuritaire en Irak et en apaisant les inquiétudes des pays voisins qui se sentaient menacés ». Estimant par ailleurs dans un communiqué publié par ses services, qu'un maintien de soldats américains en Irak constituerait « un problème, pas une solution ». Côté américain, la Maison Blanche voit dans le maintien de plus de 15.000 de ses soldats en Irak, l'occasion de « combler les lacunes » dans la formation des forces de sécurité irakiennes. Ceci après avoir proposé il y a quelques semaines d'inscrire ses soldats devant demeurer en Irak sur la liste comptant son personnel diplomatique en Irak.