Le suicide d'une petite fille de 9 ans, qui a mis fin à ses jours parce qu'elle ne supportait plus son quotidien de diabétique, met l'accent sur une maladie auto-immune peu connue mais qui touche de plus en plus les enfants de moins de 14 ans. Topsante.com fait le point sur cette maladie avec le Dr Michel Polak, pédiatre et endocrinologue. 1. Quelles sont les conséquences du diabète chez un enfant? Contrairement aux adultes qui, dans leur grande majorité, présentent un diabète de type 2 (ou diabète gras), 90% des enfants diabétiques souffrent d'un diabète insulino-dépendant de type 1, qui est une maladie auto-immune. C'est-à-dire une réaction d'attaque de leur organisme con-tre ses propres cellules. Cette forme de diabète provient de la destruction progressive des cellules du pancréas qui sécrètent l'insuline, la subtsnace nécessaire à la bonne assimilation des sucres par notre organisme. Le manque d'insuline naturelle provoque des hyperglycémies qui nécessitent l'injection à vie d'insuline de synthèse pour rétablir l'équilibre. 2. Quels sont les signes visibles du diabète chez l'enfa La carence en insuline induit une soif intense. L'enfant boit beaucoup, urine beaucoup plus que d'habitude, refait parfois pipi au lit alors que la propreté de nuit était acquise. Chez les plus grands on observe une grande fatigue et un amaigrissement. Lorsqu'il existe des signes évocateurs chez un enfant ou un adolescent, un dosage du taux de glucose dans le sang suffit en général à confirmer le diagnostic. 3. Est-ce que le diabète touche beaucoup les enfants ? Le nombre de cas de diabète insulino-dépendant (de type 1) varie fortement selon les pays. En France, on estime que 10 000 enfants de moins de 15 ans (c'est-à-dire environ un enfant sur 1 000) sont diabétiques. Mais on a constaté une forte augmentation des cas de diabète chez l'enfant : 75% d'augmentation chez les moins de 4 ans et 30% chez les 4-14 ans. Pour expliquer cette hausse du nombre de cas de diabète insulino-dépendant, plusieurs pistes sont avancées. La première suggère des facteurs d'alimentation : le nombre de cas de diabète semble inversement proportionnel au taux d'allaitement. La 2e piste met en évidence l'aseptisation de l'environnement qui serait susceptible de modifier le terrain immunitaire général des nourrissons. Quant au diabète de type 2, il touche de plus en plus d'ados en raison de l'augmentation du nombre d'enfants obèses.