Il y a dix ans, Lenovo représentait 3% du marché PC international. Au dernier trimestre 2011, ce chiffre avait quadruplé et Lenovo s'était hissé à la troisième place dans le monde, selon le cabinet d'études Gartner Inc. Lenovo veut maintenant s'emparer, avant la fin de l'année, de la deuxième place occupée par Dell (12,5% du marché international), tout en gagnant sur le premier de la course : Hewlett-Packard et ses 17,5%. Apple détient 5% environ du segment. L'ascension de Lenovo, qui fournit des alternatives moins chères aux PC des grandes marques, est l'un des grands succès chinois de la dernière décennie. Sous la direction de son président Liu Chuanzhi, connu pour ne pas mâcher ses mots, célèbre pour avoir reproché à Steve Jobs, ex-patron d'Apple, d'ignorer le marché de la République, la société a racheté la branche PC d'IBM, entamé cette année une collaboration d'une valeur de 175 millions de dollars avec le géant japonais NEC et acquis le fabricant d'électronique allemand Medion AG. Lenovo est le numéro un de son marché local, avec 35%, ce qui compte beaucoup dans les ventes de 2,8 milliards de dollars engrangés par la société au cours du dernier trimestre 2011. La Chine est, après tout, le plus grand marché PC au monde. Les plans de Liu Chuanzhi bénéficieront sans doute de la nouvelle stratégie de HP, qui prévoit d'abandonner ses activités PC et de réduire sa production de terminaux mobiles. D'autant plus que Lenovo envisage de se développer au-delà du PC et de s'essayer aux smartphones et aux tablettes. Selon les prévisions, les ventes de PC dans le monde atteindront 350 millions d'unités en 2011, soit 50 millions de moins qu'en 2010, tandis que les appareils nomades poursuivent leur irrésistible ascension. n