Une réunion des consuls d'Algérie en Europe, présidée par le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, s'est tenue avant-hier à Paris pour procéder à une évaluation de la situation de la communauté nationale, au terme de la saison estivale. Les prestations de l'appareil consulaire dans la gestion de la situation de crise vécue en juillet dernier par la communauté nationale, suite à la grève décidée par le personnel navigant commercial de la compagnie Air Algérie, a été particulièrement examinée au cours de cette réunion, a précisé le secrétaire d'Etat lors d'un point de presse au siège de l'ambassade d'Algérie peu après la réunion, avec les représentants de la presse algérienne à Paris. «Un programme à court terme a été décidé à la faveur de cette réunion en direction de la communauté résultant des constats dégagés, comprenant deux volets, à savoir l'accueil en Algérie et la situation en Europe», a-t-il dit. Le dispositif d'accueil en Algérie de la communauté nationale a ainsi été évalué et un premier bilan a été dégagé à Alger au sein du Comité national ministériel de facilitation, a précisé le secrétaire d'Etat, ajoutant que ce bilan partiel a été publié sur le site internet du secrétariat, «dans l'intention de livrer un message à la communauté qui est invitée à vérifier à son tour si l'appréciation faite de la situation correspond à la réalité». Les modalités d'accueil dans les ports et aéroports ainsi que les facilités mises à la disposition de la communauté, tel qu'un dispositif spécifique pour combler le déficit d'information en matière de réglementation douanière ont été soulignées par ce responsable. Les efforts engagés pour mettre à contribution les services des douanes pour le lancement d'un site dédié à la réglementation douanière pour donner davantage de transparence à l'information au profit de la communauté nationale, y compris les moyens de recours, ont également été examinés au cours de cette réunion de travail, a ajouté M. Benatallah. S'agissant de l'accueil de la communauté dans le pays de résidence en Europe, M. Benatallah, a noté que ce volet comprend l'aspect des formalités consulaires, relevant que «des rushs ont été constatés pour le renouvellement des documents de voyage». L'autre aspect cité concerne le dispositif à mettre en place à court terme, en tirant les leçons de la crise vécue au mois de juillet, suite à la grève du personnel navigant commercial de la compagnie Air Algérie «qui a pris de court les autorités algériennes en Algérie et les services consulaires», et les mesures à prendre au cas où des problèmes de cette nature se répéteraient à l'avenir, a indiqué le secrétaire d'Etat. «Il faudra dupliquer le mécanisme que nous avons en Algérie, en mettant en place une cellule qui travaillera tout au long de la saison et engagera toutes les institutions impliquées dans la prise en charge de la communauté nationale en collaboration avec les associations», a-t-il poursuivi. A propos des prestations consulaires, M. Benatallah a souligné que des directives gouvernementales ont été données concernant notamment la facilitation des procédures administratives, particulièrement le processus d'immatriculation des ressortissants algériens et le temps de délivrance des passeports. «Il y a une très mauvaise application des textes existants et c'est au fur et à mesure que des complications sont apparues au niveau de l'exécution, rendant la vie extrêmement difficile à nos concitoyens», a-t-il révélé, affirmant que les chefs de postes consulaires ont été responsabilisés pour veiller à l'application rigoureuse des textes. Un recyclage des fonctionnaires a également été décidé pour leur permettre de mieux assimiler les textes et, par conséquent, mieux les appliquer, a-t-il indiqué, déplorant que «plus de cinq mille dossiers d'immatriculation soient en souffrance souvent depuis plusieurs mois». «Des dossiers ont été transmis à Alger alors qu'aucun texte ne prévoit cela, au contraire, le dispositif mis en place par les autorités permet aux chefs et services consulaires, à partir du moment où le dossier est en règle, de procéder à la délivrance des passeports», a expliqué le secrétaire d'Etat. «Des facilitations des procédures de régularisation auprès des mairies et services municipaux en faveur des membres de la communauté nationale ont également été introduites», a ajouté M. Benatallah, précisant qu'en une année, le nombre d'immatriculations est en «augmentation régulière de 6% et atteint souvent 10%, provenant essentiellement de citoyens algériens détenteurs de la citoyenneté française qui se sont rapprochés des consulats». Qualifiant cette tendance de «remarquable et d'extrêmement positive», il a estimé qu'«il y a là une démonstration très forte de rapprochement vers le pays pour un certain nombre de considérations qu'elles soient politique, sociologique et sociale». Ce travail, a-t-il dit, va se poursuivre, car il a été constaté «une très forte demande de nos concitoyens à s'immatriculer et à se faire établir un passeport algérien».