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Les secrets du textile dans la vallée de la Saoura
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 10 - 2011

Le tissu, dans l'Antiquité, il y a 20.000 ans, habillait déjà l'homme, notamment la soie, le coton, la laine et la fourrure des différents animaux. Facile à travailler, il était filé et façonné avec des techniques tradition-nelles et contribua fortement au développement humain.
La laine tissée est plus chaude que les fourrures. L'ancienne industrie du textile a connu ses heures de gloire dans un passé lointain. Avec le tissage, le tricotage et la broderie mirent également à l'épreuve des mécaniques déjà oubliées (quenouille et rouet,etc.). A travers les civilisations et les anthropologies, chaque région selon sa géographie, son climat et son ethnicité posséde sa propre spécificité. Les vêtements des populations sont diversifiés selon la couture et la nature du tissu. Comme il existe des tissus naturels et artificiels pour draps, tentures, tentes, rideaux, nappes, serviettes, tapisseries, et tous les habillements et leurs couleurs aussi. Les fibres existant à l'état naturel. Elles furent les premières à être utilisées pour la confection de vêtements pour hommes, femmes et enfants. Les fibres chimiques, c'est-à-dire artificielles, sont fabriquées à partir de matières premières naturelles. Les fibres synthétiques sont obtenues par réaction chimique. Les fibres minérales au silicate mixte de carbone et de magnésium permettent la con-fection de tissu ignifugé utilisé contre le feu. Les vêtements de toutes les civilisations portaient des configurations de coutures, habits de cérémonies, de parades, des tenues, des uniformes des corps constitués de républiques, de royaumes et de communautés : habits d'imam, de prêtre et autres. Tous ces habits ont vêtu des personnalités respectables. Chez nous, dans la vallée de la Saoura, les habitants des communes du sud de la wilaya (Taghit, Beni-Abbès, Louata, Timoudi, Kerzaz, Igli, Béni-Yakhlef et Gsabi), les hommes et les femmes s'habillent selon la mode traditionnelle. Les femmes d'abord, qui rehaussent de manière superbe la beauté de l'habit traditionnel. Elles s'habillent d'après des confections faites chez elles d'izar et de foulards bigarrés par des motifs représentant des symboles très fins exprimant les légères différences des traditions entre les ksour lors des fêtes de ces communes et leurs périphéries. Quand aux hommes, ils portent un turban blanc (chèche) et la gandora blanche. Cette couleur sublime la sagesse et la pureé de la religion musulmane. D'ailleurs, c'est la tenue de tout le monde dans le Sahara. Les habitants des autres communes du nord de la wilaya qui font partie du même paysage social se distinguent par d'autres habits traditionnels lors des cérémonies et fêtes. Les « civilisés » suivent la mode occidentale. La concurrence internationale fait rage ces dernières années et toutes sortes de tissu sont proposées : tergal, acrylique, coton, toile, taffetas, flanelle, jersey, gabardine, percale, pongé, polyamide (nylon), velours, chanvre, lin, popeline et satin pour la confection de vêtement inondent les marchés internationaiux au détriment du développement dans le domaine du textile naturel et artificiel. Selon des études et suite aux progrès obtenus dans l'industrialisation textile et la culture du coton, la première fibre textile du monde (près de la moitié de la consommation mondiale de fibres textiles). Le coton conventionnel est toutefois la culture la plus polluante au monde. A Béchar, les vendeurs et revendeurs de textile (tissu) matière première pour des confections locales et de produits confectionnés pantalons, chemises, tricots, vestes, cravates, chaussettes, mouchoirs ont pignon sur rue. Ces vendeurs spécialisés en matière de tissu nous ont affirmé qu'à Bechar premièrement il n' y a pas d'usine de fabrication comme l'ex-ECOTEX (Entreprise nationale de confection et du textile) qui a fermé ses portes. Deuxièmement le transport de la marchandise (rouleaux de tissu) revient très cher en parcourant 1600 kilomètres (aller et retour) vers les villes principales du pays. D'autre part la fripe, qui représente une qualité de vêtement pour le moins douteuse retarde nos ventes. Les tailleurs traditionnels de chaque commune passent le plus clair de leur temps à réparer des vêtements abîmés pour certains et confectionnent des gandoras et des pantalons traditionnels ainsi que des blouses pour femmes au foyer. Les jeunes filles ne sont pas toujours intéressées par le port des habits traditionnels, sauf, évidemment, lors des fêtes de mariage, coutumes obligent. Au niveau des centres culturels, la plupart des filles sont des couturières formées par le CFPA. Elles aussi travaillent et exploitent le textile en couture, en broderie, et même pour l'artisanat pour des fabrications de plusieurs objets servant au quotidien ( gants de toilette, sacs et paniers). Des associations féminines œuvrent aussi dans cette activité couturière D'autres femmes, capitalisant une expérience certaine dans le domaine de la couture, disposent d'ateliers chez elles dans le cadre des petites entreprises. Elles sont spécialisées dans les confections des jilbeb et d'autres modèles d'habillement, selon les commandes et le type du produit demandé : mode algérienne, orientale ou bien occidentale. Selon elles le pourcentage de production qui fait vêtir les Bécharies vêtement de femmes n'a pas encore atteint son seuil de production par rapport au marché national. Il n'est pas encore connu par les expériences de productivité de toutes les couturières, qui possède une certaine clientèle de la couche moyenne de la société. Une entreprise privée a été créée en 2001, dans le cadre de l'investissement, grâce au crédit bancaire. Cette entreprise se compose d'une quinzaine de couturières expérimentées (l'ex-ECOTEX) dans le domaine de la confection et du textile et possède 10 machines à coudre (industrielles) et quelques surfileuses. L'approvisionnement en matière première (gabardine, percale, bleu de travail, boutons et fermetures Eclair, ainsi que les rubans de toutes les couleurs) s'effectue à partir de la ville de Sebdou, dans la wilaya de Tlemcen, ou bien à Oran, la capitale économique de l'Ouest, distante de Béchar de 700 kilomètres. Cette unité de production achète parfois en deuxième main des rouleaux de tissu de 60 mètres. On note qu'une moyenne de 60 mètres de tissu (gabardine) produit 14 costumes de sécurité. Les rouleaux de tissu de 28 mètres sont utilisés pour les tabliers. La référence 17/17 est un tissu qu'on utilise contre les incendies. Cette unité vend ses produits en détail et en gros. Elle confectionne des tenues pour les agents de sécurité de toutes les entreprises publiques et privées, des tabliers scolaires, des blouses pour le personnel médical et pour d'autres services encore. Cette unité est victime de la concurrence de la part des producteurs hors de la wilaya de Béchar. Les tailleurs d'antan sont partis à la retraite et la relève n'a pas pu se mettre au diapason de la couture des costumes que portaient les aristocrates, les notaires, les avocats, les administrateurs et autres personnalités pour marquer leurs arrogances masculines avec des smokings qui coûtaient très cher et hors de portyée de la classe moyenne. Ce qui est choquant, aujourd'hui, c'est que le tissu est une matière recyclable par implication logique. Nos vêtements sont devenus des produits jetables après lavage. Contrairement aux idées reçues, de nos jours, oui, l'habit fait le moine !

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