La culture du tramway s'est-elle ancrée dans le quotidien des Algérois ? À entendre la déclaration de Aomar Hadbi, directeur général de l'Entreprise du métro d'Alger, la réponse est sans conteste «oui». Preuve en est, selon l'intervenant, ce nouveau moyen de locomotion sur une distance de 7,2 km transporte quotidiennement une moyenne de 20 000 passagers par jour. Un chiffre à vérifier bien sûr, vu la distance que ce fameux tramway parcourt. Côté désengorgement de la circulation, rien n'a changé au niveau de la banlieue-est d'Alger. L'objectif de désencombrement du trafic de voitures qui circulent quotidiennement dans cette région semble impossible. Les usagers lui reprochent «sa lenteur» ! Ces derniers préfèrent se déplacer dans leur voiture pour «gagner du temps». M. Hadbi, cité par l'APS, reconnaît que ces chiffres dépassent les prévisions établies par ses services avant sa mise en marche,fixée au départ à une moyenne de 15 000 passagers par jour. Sur sa lancée, le directeur général de l'Entreprise du métro d'Alger a exprimé sa satisfaction quant au «succès» qu'a connu l'entrée en service de ce moyen de transport. À cet effet, l'intervenant a souligné la conduite «exemplaire» des passagers qui laisse présager «un bon démarrage du métro d'Alger en novembre prochain». Il a par ailleurs indiqué que le foncier et la gestion des réseaux utilitaires, notamment, l'eau, le gaz, l'électricité et l'assainissement ont constitué «une charge financière supplémentaire pour la réalisation du deuxième tronçon du tramway d'Alger. Cette situation a aussi engendré un rallongement des délais de réalisation». Face à cette situation, l'entreprise s'est retrouvée dans l'obligation de rénover ses réseaux dans certaines localités avec ses «fonds propres», explique-t-il. M. Hadbi a confirmé que son entreprise a accéléré la cadence des travaux de réalisation du projet qu'elle espère mettre en exploitation commerciale au printemps 2012. Notons que le premier tronçon reliant Bordj El Kiffan aux Bananiers à Mohammedia a été inauguré en mai dernier. Composé de 13 stations sur une longueur de 7,2 km en double voie et doté de 12 rames, son exploitation commerciale a été confiée à l'entreprise de transport urbain et sub-urbain d'Alger (Etusa). D'un coût global de 35 milliards de DA, le tramway d'Alger comprend 38 stations allant de la rue des Fusillés jusqu'à Bordj El-Kiffan sur une distance de 23,2 km. En espérant qu'un jour cette culture soit ancrée dans la vie des Algérois, il demeure difficile de changer des mentalités basées essentiellement sur la frime !