Encore une fois, la patate fait parler d'elle. Alors qu'elle est vendue à 60 DA le kg, elle continue de faire l'objet de spéculation. Ce tubercule, connu pour ses vertus diététiques et réputé être l'aliment de base du citoyen à faible revenu, a atteint les 70 DA le kilogramme et plus. Cette situation n'est que la conséquence des pénuries organisées par des mains de maître, des mafiosis du circuit de commercialisation et de distribution de fruits et légumes, qui régentent l'offre et la demande en mettant main basse sur les marchés. Tout le monde sévit impunément. La pomme de terre est devenue un «fruit royal». Le prix de la pomme de terre ne cesse de grimper pour atteindre, durant cette période de l'Aïd El Adha, le prix plancher des 60 DA et 70 DA le kilogramme, de qualité douteuse et ramollie par une longue conservation frigorifique. Un glissement de prix impensable il y a une quinzaine de jours quand ce produit de première nécessité valait à 40 DA le kilogramme. Une augmentation jamais égalée qui risque de faire des émules. Déjà la tomate commence à jouer au même jeu et se distingue par une hausse de plusieurs dinars, puisque elle venait de subir une augmentation de 30 à 40 DA en une semaine. Au point où même les petits marchands de légumes habitués au commerce de ce tubercule, comestible difficilement par les temps qui courent, expriment leur désapprobation sur cette escalade des prix.