Le bureau national de la Fédération nationale des fils de chouhada (FNFC) s'est réuni dernièrement à Annaba sous la direction de M. Kadèche Abdellatif, président national de l'organisation, pour débattre de la situation générale du pays. Le communiqué diffusé par le secrétariat du bureau national de la FNFC affirme que les réformes en cours ne répondent pas aux attentes du citoyen et de la société dès lors qu'elles ne dépassent guère les slogans. La FNFC déclare qu'il est toujours attendu du pouvoir l'approfondissement de la démocratie pour que ces réformes puissent rencontrer un vaste consensus national et soient aux antipodes de la culture de l'exclusion et de ses séquelles. L'important pour la FNFC reste la réalisation d'un système représentatif à la mesure de l'envergure historique et civilisationnelle de l'Algérie ainsi qu'à celle du combat du peuple à travers les générations successives. Le bureau national de la FNFC rappelle que l'organisation fait partie de la famille algérienne - et aucune autre - et qu'elle avait dénoncé depuis une décennie les pratiques d'exclusion demeurant encore la référence d'une classe politique à la vision limitée et ce, en raison de son égoïsme, de la faiblesse de son expérience, voire de son ignorance et de son mépris des expériences réussies et des sacrifices immenses qu'elle n'a pas vécue. Dans ce contexte, la FNFC estime que l'appel pour mettre le FLN au musée est dépassé depuis octobre 1988 où dix-huit (18) personnalités nationales avaient signé un document prônant la fin de la légitimité révolutionnaire. De ce fait, la FNFC demande d'expurger le FLN de la Constitution afin de garantir la portée politique nationale de celui-ci en écartant ainsi toute référence à une tendance politique partisane. Tout comme la FNFC considère que la faiblesse actuelle de la classe politique est due à la faiblesse de sa foi aux principes et valeurs du peuple algérien du fait qu'elle n'élargit pas ses structures à la participation populaire aux décisions et à la gestion. En ce sens, toute référence partisane ne reposant pas sur un consensus intellectuel et historique réel demeurera prisonnière de contradictions héritées. La FNFC est d'avis que l'Algérie a besoin de basculer vers la deuxième Républi-que par le moyen d'une Constitution évoluée se plaçant au-dessus des partis politiques, des organisations, et des groupements qui ne sont attachés qu'à l'unicité de la vision historique. La FNFC ajoute que dans son communiqué du 14 juillet 2001, diffusé suite aux événements de la Kabylie, elle avait considéré que la solution à ce type de crise nécéssite : La protection de la langue arabe de toute exploitation partisane et politique en plus d'une nécessité de sa promotion scientifique, littéraire, intellectuelle, spirituelle et civilisationnelle. La protection du patrimoine amazigh de toute exploitation politique. La protection de l'histoire de toute exploitation politique et la séparation de la religion de toute activité politique. Pour les membres du bureau national de la FNFC, les référents étroits continuent de produire une fausse et parasitaire société civile, de plus handicapée, et font savoir qu'ils regrettent que les consultations en cours avec les mê-mes associations ayant échoué dans la concrétisation des ambitions du peuple et de l'Etat, n'aient pas débouché sur un changement positif. De même, en ce qui concerne le dialogue lancé depuis le 5 septembre à travers le CNES lequel s'est caractérisé dans la plupart des wilayas par une marginalisation d'associations efficaces et de personnalités intègres. Or, la démocratie se construit à partir de la base populaire et nécessite un climat de liberté à même de permettre à l'Etat algérien de faire face aux nouveaux défis locaux, régionaux et internationaux.