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Concentration du revenu et soumission de la sphère réelle à la logique spéculative
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 11 - 2011

Les richesses en Algérie de 1963 à 2011 étant le fait de la concentration du capital argent comme à l'époque mercantile des XVe et XVIe siècles en Europe, elles ne doivent pas être confondues avec l'accumulation du capital du fait d'entrepreneurs créateurs de plus-value. D'où cette volonté de puissance, par le béton, de construire des villas somptueuses par une minorité rentière, constructions qui côtoient des taudis dans la plupart des villes algériennes contrairement à la structuration de l'espace urbain et semi-urbain de bon nombre de pays, où l'espace urbain n'est que le reflet de la structuration sociale, expliquant que la différenciation des classes sociales est en voie de formation.
2) La sphère financière doit être au service de la sphère réelle La dominance de la finance mondiale avec une accélération sans précédent depuis les années 2000 a tendance à détruire les équipements anthropologiques, d'où l'importance d'analyser autrement cette concentration du revenu au niveau mondial. La suprématie de la sphère financière spéculative sur la sphère réelle et les distorsions entre les profits spéculatifs en hausse, pas ceux de véritables entrepreneurs créateurs de richesses durables, sans oublier la détérioration de notre environnement par un modèle de développement et de consommation énergétique qui a besoin d'une transformation face à une population mondiale qui vient d'atteindre 7 milliard d'âmes et allant rapidement vers 10 milliards, expliquent largement l'essence de cette crise. Afin de protéger la banque des activités «casino», certains experts préconisent de séparer les banques de dépôt de celles d'investissement. Les banques seraient autorisées à user de l'épargne qu'elles ont en dépôt pour prêter aux ménages, aux entreprises et à d'autres banques, mais elles ne devraient plus être autorisées à acheter des titres comme les actions ou les produits financiers titrisés. C'est dans ce cadre qu'il y a lieu, globalement, de repenser l'essence de la crise mondiale actuelle afin d'éviter le replâtrage en ne s'attaquant pas à l'essence de la crise qui a des similitudes avec celle de 1929, bien qu'il existe une situation différente du fait de l'interdépendance des économies (mondialisation) et l'apparition de nouveaux acteurs (pays émergents d'où le passage du G7 au G20). C'est que, pour 2010, le produit intérieur brut des Etats-Unis pour une population d'environ 380 millions, est, selon le FMI, évalué à 61 963 milliards de dollars, sa dette publique dépasse 14.251 milliards de dollars, soit 97% du PIB évalué à environ 14.624 milliards de dollars. La dette de l'ensemble de la Communauté économique européenne des 27, première zone économique mondiale avec 30% du PIB mondial pour une population de 500 millions d'habitants, représente, selon Eurostat, 80%, du PIB, évalué à 16.100 milliards de dollars, soit 12.885 milliards de dollars. Au total, la dette publique des Etats-Unis et de l'Europe représente 27.136 milliards de dollars, soit 43,83% du PIB mondial. Le cas de la Grèce, qui ne représente que 2% du PIB européen évaluée à 152,6% (environ 350 milliards d'euros), est donc un épiphénomène du fait de la faiblesse de son PIB. Mais, fait important, 880 millions d'habitants sur 7 milliards, soit 12,57%, concentrent 30.724 milliards de dollars de PIB, soit 49,63%de la richesse mondiale. La Chine, avec 1,3 milliard d'habitants, a un PIB qui ne dépasse pas 6 000 milliards de dollars, soit 18,57% de la population mondiale, et un ratio très faible de 9,52% du PIB mondial tirant sa croissance de ses exportations vers l'Europe en premier lieu et vers les Etats-Unis en second lieu, expliquant sa stratégie d'aide non désintéressée à ce que ces deux zones reprennent la croissance. Les salaires dans le produit intérieur brut sont en baisse comme le montre une étude récente de l'OCDE où la part des salaires, qui représentait 67% du PIB en moyenne en 1982, ne représente plus que 57%. En Algérie, cette part pour 2010/2011 est inférieure à 20%. Selon Patrick Artus, directeur des études de Natixis, «dans la zone euro, au total, en trente ans, ce sont quelque 150 % du PIB de l'ensemble qui sont partis vers les marchés financiers au lieu d'aller aux salariés et donc à l'Etat par l'intermédiaire de la TVA, alors que la fortune cumulée des 0,2% les plus riches de la planète est estimée à 39.000 milliards. Cet argent a-t-il profité à la recherche ou à l'investissement ? Non». Aussi, il existe un déphasage entre la dynamique économique et la dynamique sociale comme le montrent les derniers évènements mondiaux des nantis de protestation contre l'actuel système financier. Certes, il ne faut pas avoir une vision utopique ; le système financier est nécessaire car comparable au sang humain afin d'éviter la paralysie de la machine économique, mais il doit être au service de l'économie réelle. La monnaie, dont les réserves de change, qui ne sont pas un signe de développement, n'est qu'un signe qui doit accompagner la production et non la dominer. Les fondateurs de la science économique, disons l'économie politique, Smith, Ricardo, Karl Marx et plus près de nous Schumpeter et Keynes ont écrit la valeur, c'est-à-dire comment extraire la plus-value à partir du travail, condition sine qua non de la richesse des nations. Actuellement, il existe une crise de la théorie économique qui influe sur les politiques économiques, les politiques étant tétanisées face à l'ampleur de la crise mondiale, n'ayant plus de référence et expliquant les tâtonnements et l'absence de vision stratégique en ce monde turbulent en perpétuel mouvement. Le risque d'insolvabilité américain, combiné avec l'actuelle crise européenne, serait catastrophique tant pour l'économie mondiale, entraînant une récession généralisée pire que celles d'octobre 1929 et de 2008 du fait des interdépendances des économies et donc sur l'économie algérienne. La reprise économique mondiale en cours étant encore fragile, on ne peut pas exclure l'hypothèse d'une rechute dans les prochaines années s'il advenait que la dépense publique se ralentisse et que la croissance ne soit pas reprise par l'entreprise privée, et ce, à mesure de l'atténuation de l'impact des mesures de relance budgétaires et monétaires sur la croissance. L'Algérie exporte 98% d'hydrocarbures en dollars, importe 75% des besoins des entreprises et des ménages, dont 60% en euros, et a placé une importante partie de ses 175 milliards de dollars de ses réserves de change en bons de Trésor américains et une grande partie en obligations européennes, devant tenir compte du taux d'inflation mondial et des taux d'intérêt pour le calcul des rendements. L'Algérie, dépendante de la croissance de l'économie mondiale, est donc concernée par cette crise structurelle. En résumé, un processus de mutations internes est en train de se faire en Algérie, qui est largement influencée par la mondialisation (révolution d'internet) qui annonce de nouvelles mutations identitaires qui peuvent être soit négatives soit positives, fonction de la gouvernance qui doit prendre en compte tant les transformations sociales internes que les nouvelles mutations mondiales. Ces mutations conditionneront ou pas un développement durable hors hydrocarbures sachant que l'Algérie, ayant actuellement 36 millions d'habitants, aura dans 25 ans 50 millions, mais sans hydrocarbures, entendu en termes de rentabilité financière posant la problématique de la transition d'une économie de rente à une économie productive rentrant dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux. Ce n'est pas une fatalité pour peu que se réalisent les mutations systémiques nécessitant un profond réaménagement dans les structures du pouvoir qui repose essentiellement sur la rente, la distribution de revenus sans contreparties productives pour une paix sociale fictive et éphémère. L'Indonésie, qui était par le passé un gros exportateur d'hydrocarbures, est devenue depuis quelques années un importateur net parce qu'elle a préparé cette transition. Ce renouveau implique plus de réformes de fond et non des replâtrages (équilibrisme ou statu quo suicidaire, devant s'attaquer à l'essentiel et non au secondaire), plus de moralité surtout des dirigeants qui doivent donner l'exemple et plus de justice sociale qui ne saurait signifier égalitarisme, source de démotivation. Je ne saurai trop insister sur les relations dialectiques entre la morale (l'éthique) et le développement souvent négligées par les économistes, expliquant largement d'ailleurs les révoltes sociales récentes tant dans le monde arabe que dans les pays développés . Pour le cas Algérie, la faiblesse du management stratégique de l'entreprise publique et privée liée à une gouvernance mitigée aux niveaux central et local devant aller vers une réelle décentralisation pour une participation citoyenne, la concentration des revenus en faveur des couches spéculatives destructrices de richesses, le manque de visibilité dans la politique socio-économique et la marginalisation du savoir au profit des rentes deviennent inquiétants pour l'Algérie de demain. (Suite et fin)

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