Nous apprenons que le dossier des retraités est actuellement débattu au niveau du Conseil de la nation ; dossier sensible qui, rappelons-le, a fait l'objet d'un sit-in devant le siège central de l'UGTA de la part des concernés. Ces derniers avaient pour principale revendication la revalorisation de leurs pensions. Le gouvernement s'était saisi du dossier pour le transmettre au niveau de la Chambre basse le 2 novembre 2011. A ce propos, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a souligné que tout relèvement des retraites nécessitait des disponibilités financières suffisantes chez la Caisse nationale des retraites (CNR). Cet imbroglio démocratique est dû au fait que «les retraites obéissent aux régimes par répartition et sont gérées par la CNR, ce qui ne permet pas au budget de l'Etat d'intervenir directement pour renflouer les caisses de la CNR, cependant l'Etat contribue pour les dépenses de solidarité nationale», avait commenté Djoudi à la suite du refus des députés quant à la proposition du gouvernement relative au relèvement des seuils des primes de retraites. Dans ce dossier, dès le départ, le gouvernement a été favorable à des augmentations dans le but d'améliorer le pouvoir d'achat de cette frange de la population. Ce relèvement des pensions ne nécessite pourtant que 2,5 milliards de dinars de dépenses supplémentaires qui peuvent être prélevées le cas échéant sur la fiscalité pétrolière. La question des relèvements des allocations et pensions de retraite pour contourner le «Non» de l'APN a nécessité des éclaircissements auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lequel a bien voulu répondre aux questions des journalistes présents jeudi dernier dans l'hémicycle de la Chambre haute. Le ministre du Travail a indiqué que le budget de l'Etat serait destiné à corriger ce grand écart de financement qui touche cette tranche fragile de la société. Dans le même contexte, il a expliqué que le gouvernement examinait des aspects de la mesure exceptionnelle relative à la revalorisation des pensions de retraite, en particulier «les petites pensions», notamment dans ses aspects relatifs aux taux et aux modalités de financement. Nouveau décret exécutif pour une bonne couverture sociale Le projet de ce décret exécutif pour permettre aux non-assurés de bénéficier de la couverture sociale, celui-ci, affirme le ministre est en cours d'élaboration. Ce décret, a-t-il ajouté, vise à conférer le statut d'«assuré social» aux non-assurés pour leur permettre de bénéficier des services de la sécurité sociale dont l'assurance maladie. Bénéficieront de ce projet, les volontaires travaillant dans le cadre des programmes agréés d'intérêt général menés par les associations et les entreprises publiques ainsi que les étudiants à la fin de leurs études et avant leur insertion professionnelle. Le projet concernera également les artisans. Pour ce qui est des travailleurs étrangers exerçant en Algérie, ils sont 50 760 travailleurs à être déclarés à la sécurité sociale, d'après le ministre. La main d'œuvre chinoise vient en tête de liste de la main d'œuvre étrangère avec 21 962 travailleurs, soit 43,27 % du nombre global des travailleurs étrangers suivie de la main d'œuvre égyptienne qui compte 4 078 travailleurs, soit 8,03 %. Parmi les travailleurs étrangers, le ministère du Travail a relevé que des infractions à la législation nationale sont commises par des entreprises employant des travailleurs qui ne disposent pas de permis de travail. A ce titre, 2 130 PV d'infraction ont été dressés à l'encontre des contrevenants et 260 contre les sociétés, et ce, durant le 1er semestre 2011 uniquement. Un résultat obtenu suite aux 6 326 visites d'inspection effectuées dans des sociétés implantées en Algérie. En ce qui concerne le chapître des micro-entreprises insolvables qui seraient selon les déclarations du ministre de Travail près de 4 000, seules 3 975 micro-entreprises sont considérées endettées.