La retraite est l'un des principaux dossiers inscrits à l'ordre du jour de la tripartite du 29 septembre. La centrale syndicale s'emploie à défendre la cause des retraités d'autant qu'elle estime que cette catégorie «souffre» de sa situation sociale. Inscrivant cette problématique au centre de ses préoccupations, l'UGTA escompte une amélioration sensible. Ils sont 2 millions 100 retraités à attendre impatiemment cette rencontre tripartite. La fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) a, dans ce cadre, soumis au secrétariat national de l'UGTA une plate-forme comportant des propositions s'articulant principalement autour de l'actualisation des pensions et allocations des retraités. La FNTR demande l'octroi d'une revalorisation annuelle significative. «Au regard de l'inflation qui ne cesse de réduire le pouvoir d'achat des retraités, nous demandons une revalorisation annuelle dont le taux doit être significatif et à deux chiffres», note-t-on dans un communiqué émanant de la FNTR. Son chargé de l'information et membre du bureau fédéral de cette fédération, Smail Boukris a fait savoir que les retraités espèrent une revalorisation annuelle de plus de 10%. C'est d'ailleurs le seuil octroyé en 2011 alors que la FNTR a émis le vœu d'avoir une revalorisation de pas moins de 12%. S'agissant de l'impôt sur le revenu global (IRG), l'interlocuteur a fait observer que cet impôt constitue une lourde charge pour les retraités, notamment ceux qui ont une petite pension. Raison pour laquelle la FNTR propose d'élargir l'application de la décision de l'exonération de l'IRG pour toutes les pensions inférieures à 40 000 DA et la réduction de cet impôt pour les pensions supérieures à ce montant. Il convient de souligner qu'actuellement, seuls les retraités ayant une pension inférieure à 20 000 DA bénéficient de l'exonération de l'IRG. La FNTR estime également qu'il est judicieux d'opérer «l'actualisation des pensions de retraite d'au moins 40%, au moins depuis janvier 2010, au vu des augmentations des salaires attribuées à tous les travailleurs des secteurs d'activité». Une revalorisation des pensions qui doit être appliquée, espère la même organisation syndicale, avec effet rétroactif, et ce, depuis 2008. En outre, la FNTR demande le relèvement de la pension minimum de retraite, actuellement de 75% du SNMG, à 100%, ainsi que l'allocation minimum de 3 500 DA à 5 000 DA. Elle propose également la revalorisation de la majoration pour conjoint à charge, fixée depuis 2000 à 1731 DA, pour atteindre le seuil de 4 000 DA, la suppression de l'article 6-bis pour permettre aux retraités sortis dans le cadre de l'ordonnance 97-13, de bénéficier de la transformation de leurs retraites proportionnelles et sans conditions d'âge en retraite normale dès l'âge de 60 ans et la modification de l'article 43 pour permettre l'octroi d'un coefficient d'actualisation des pensions à chaque relèvement du SNMG. Enfin, la FNTR estime primordial que l'Etat rembourse la Caisse nationale des retraites les 500 milliards DA ayant servi à financer les travailleurs contraints au départ obligatoire, vu la situation déficitaire de leurs entreprises respectives.