Le Dr Ouannoughen, neurochirurgien et pianiste, a plaidé samedi à Tizi Ouzou pour l'enregistrement de l'oeuvre de Mohamed Iguerbouchene, afin de faire connaître ce grand compositeur de musique classique aux Algériens. Animant une conférence de presse à la maison de la culture Mouloud- Mammeri, en marge de la deuxième édition du concours de musique classique, le Dr Ouannoughen a estimé que si «ce grand compositeur de tous les temps au niveau national, voire maghrébin, reste méconnu des Algériens, c'est parce que ses œuvres ne sont pas disponibles dans notre pays (...) D'où l'importance de réunir ses partitions et de procéder à leur enregistrement. Un travail qui pourra se faire dans le cadre d'une collaboration entre l'association Mohamed Iguerbouchène, organisatrice de ce concours, qui détient un certain nombre de partitions, et l'orchestre de l'institut national supérieur de musique pour l'enregistrement, sur CD, des œuvres de ce musicien». Le conférencier a souligné, à ce propos, que l'œuvre originale de ce «rhapsodiste» de renom (ses concerts et ses partitions) se trouve éparpillée entre l'Angleterre, l'Allemagne et la France. Concernant l'œuvre d'Iguerbouchène elle-même, le Dr Ouannoughen a indiqué que celui-ci a été avant-gardiste et précurseur de la musique dite «actuelle», en introduisant dans la musique classique des influences musicales, africaines (algériennes notamment), latines, de la fox-trot qui évoluera plus tard vers le jazz et le flamenco. La contribution de ce musicien à la musique chaabie se dévoile à travers l'introduction de la valse dans le répertoire de certains chanteurs de cette musique populaire, a souligné l'orateur.