Imaginez-vous partir au travail tous les matins avec un sac sur le dos pesant entre 30 et 40 kg. C'est malheureusement le cas de nos enfants sans que cela émeuve les responsables. Des centaines de cas de déformation de la colonne vertébrale ont été enregistrés l'année dernière en milieu scolaire, selon un dépistage mené par les services de santé scolaire qui mettent en cause le poids excessif des cartables portés par les jeunes écoliers. Pour les spécialistes, le poids maximum tolérable d'un cartable est de 10% du poids de l'enfant. Ce seuil est bien souvent dépassé : un élève de sixième porte un sac de 12 à 15 kg, soit environ 28% à 30% de son poids, et certains jours plus. Il n'en demeure pas moins que des loupiots portent sur eux ou traînent 10 à 12 kg de livres et autre matériel de classe. Sauf grossière erreur, quasiment aucun enseignant ou responsable de l'éducation n'ont fait autant chaque jour. Le problème est posé depuis des années et a rarement interpellé intérêt. Les choses sont ainsi faites, les enfants doivent tout avoir ou quasiment avec eux chaque jour ! C'est choquant car on sent bien le deux poids deux mesures. Si les adultes étaient confrontés à ce problème, ils auraient trouvé une solution. Et on nous dit que nous sommes dans le pays où l'intérêt de l'enfant est au-dessus de tout. Il est grand temps de terminer avec cette bêtise incommensurable. Je croyais que ce problème s'était estompé. Je suis navré de constater qu'il perdure ! Allez Messieurs les responsables, un petit geste : donnez déjà des instructions pour que les élèves bénéficient de casiers dans les établissements scolaires. On dénie aux enfants une solution à un problème que les adultes ont refusé d'aborder et de résoudre. Quelle solution pour soulager les élèves du poids des cartables ? Certains avaient pensé au cartable à roulettes qui a l'avantage de ne pas être trop exigeant. Mais il semble, à en croire les spécialistes que des enseignants se soient érigés contre cette nouvelle pratique. On oblige les élèves à porter leur mallette à roulettes. L'avantage est considérablement réduit quand il faut revenir dans les couloirs, en plus des escaliers, au cartable d'antan. On craint le bruit, les sols rayés, on a même découvert des contre-indications médicales et des dangerosités dans la rue. Pour d'autres, en attendant la dématérialisation globale des livres scolaires, les casiers propres aux écoliers, collégiens et aux lycéens, restent la solution la plus simple. Mais encore faut-il que les écoliers puissent tous en bénéficier ! L'autre solution avancée est que pour régler le problème du poids des cartables il faut que chaque élève disposait d'un double jeu de manuels : l'un resterait à la maison, l'autre en classe. Encore une fois, c'est un problème financier : un manuel scolaire dépasse facilement les 100 DA. Ils sont offerts aux parents qui n'ont pas les moyens, et comme ils sont nombreux, le coût est très élevé. Pour de nombreux spécialistes, revoir les emplois du temps est la meilleure solution pour tous ces maux. En attendant l'adoption d'une solution, les parents doivent suivre quelques conseils tels que l'achat du cartable qui doit nécessiter la plus grande attention. Il faut qu'il soit léger et adapté à la morphologie et au dos de l'enfant. Tout au long de l'année, veillez à ce que l'enfant n'emporte à l'école que l'indispensable. Méfiez-vous des objets à la mode, souvent plus lourds. Veillez à ce que l'enfant ne porte son cartable que lorsque cela est nécessaire. Faites-le lui enlever dans le bus par exemple ou lorsqu'il attend le début des cours…