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Promouvoir davantage le tourisme
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 11 - 2011

La wilaya de Tissemsilt dispose de paysages exceptionnels faits de 65% de montagnes et d'un patrimoine forestier imposant, peuplé d'une faune et d'une flore exceptionnelles. Elle dispose aussi de trois circuits et de sources thermales renommées.
Par ailleurs, la wilaya de Tissemsilt met à la disposition des investisseurs plusieurs atouts, entre autres divers avantages qu'accorde la loi sur l'investissement, les investisseurs disposeront des installations de base à la charge de l'Etat. Les conditions adéquates sont réunies pour encourager les investisseurs potentiels et des instructions sont données aux services concernés pour activer l'étude des dossiers et simplifier les démarches. D'autre part, Tissemsilt compte aussi développer ses activités artisanales, très fortement ancrées. Aussi la wilaya de Tissemsilt encourage-t-elle les citoyens à persévérer dans ce créneau porteur de richesses et d'emplois et à multiplier les atouts possibles. Ce créneau est fort d'une main d'œuvre qualifiée, de la disponibilité de la matière première et des possibilités de commercialisation à l'intérieur comme à l'extérieur de la wilaya. La volonté des autorités d'accorder de l'importance à la promotion du secteur du tourisme à Tissemsilt revêt un cachet particulier, qui prend en considération sa proximité et son éloignement, en accord et en conformité avec les fondements et les principes portés par la politique et la stratégie de développement de ce secteur. La wilaya de Tissemsilt a bénéficié dans le cadre du programme de développement des Hauts Plateaux d'une enveloppe conséquente pour promouvoir les activités touristiques. D'autre part, la wilaya de Tissemsilt se consacre à la réalisation de cinq projets touristiques : un hôtel privé classé et quatre autres situés dans la wilaya de Tissemsilt. La wilaya compte aussi un complexe thermal à Sidi Slimane et six autres projets sont en cours de lancement. Il s'agit de deux relais routiers à Bordj El Emir Abdelkader (Taza) et à Theniet El Had, de deux hôtels à Bordj Bounaâma, d'un hôtel à Tissemsilt, chef-lieu de wilaya et d'un motel à Theniet El Had. Enfin, signalons que le parc hôtelier actuel de la wilaya est encore précaire et qu'elle exprime un besoin à combler. Sur un autre plan, en dépit d'une convention interministérielle portant sur l'implication des banques publiques dans le financement des investissements touristiques, les établissements financiers situés au niveau de la wilaya de Tissemsilt restent encore réticents. Sur les monts de l'Ouarsenis et d'El Meddad, c'est le tourisme qui deviendra dans un avenir proche, l'investissement qui fera de la région un pôle d'attractivité nationale. La wilaya de Tissemsilt recèle d'importants sites touristiques à leur état naturel : la station thermale de Sidi Slimane, le Parc national des cèdres de Theniet el Had et le Parc régional d'Ain Antar. La zone de Hammam Sidi Slimane se trouve dans la partie centrale du pittoresque massif de l'Ouarsenis. Elle est caractérisée par son unité physique remarquable enclavée entre un ensemble de montagnes et de chaînons présentant les traits d'une région étroite et la plus encaissée de la vallée de l'oued El Hammam, enserrée entre deux falaises quasi verticales. Administrativement, le site de la station thermale est contenu dans le périmètre du chef-lieu de la commune de Sidi Slimane. La zone de Hammam Sidi Slimane dispose d'un grand nombre de sources situées au fond du lit de l'oued ou sur les parois des falaises qui le bordent à une altitude moyenne de 750 m. Signalons que huit sources seulement sont captées dont sept avec un débit de 6 l/s sont utilisées par l'établissement communal des bains et une source par l'établissement privé des bains. Les analyses physicochimiques et de minéralisation faites sur les eaux thermales des sources utilisées ont permis de classer ces eaux dans la catégorie des eaux chlorures «saidiques» excessives. Cependant, en première analyse, cette catégorie s'avère indiquée essentiellement pour le traitement des rhumatismes chroniques, du mal rhumatif, dégénératif, et des gastrites et maladies intestinales. Elle permet d'envisager la création d'un centre sanitaire thermal où les cures prescrites par les médecins exigent certains procédés de médecine physique telle la kinésithérapie. La station thermale de Sidi Slimane est réputée à l'échelle nationale, le seul motif d'attraction basé sur la tradition, l'habitude ou le plaisir de prendre un bain. Malheureusement, cette station à l'heure actuelle ne représente pratiquement aucun intérêt financier pour la collectivité locale et la population. Cette importante station thermale pourrait être une source de revenus qui profitent à l'ensemble de la population. Pourtant toutes les conditions (qualité, abondance de l'eau, climat, site) sont réunies. En plus de sa fonction thermale, le site jouit d'un cadre naturel exceptionnel dans la région. Ce cadre constitue une attraction naturelle importante du fait de la grande beauté du paysage, un somptueux décor érodé. Du fait de ces ressources paysagistes d'une grandeur sauvage, la zone offre des possibilités touristiques certaines. La station thermale de Sidi Slimane est exploitée depuis 1910, avec ses eaux riches en composants minéraux et d'une température de 42°. L'achèvement du camp de jeunes et du complexe thermal de Sidi Slimane, dotés de toutes les commodités, permet de donner à toutes les couches de la population la possibilité de profiter de la détente et des loisirs, tout au long de l'année. L'Ouarsenis est un lieu riche et varié par sa culture, ses civilisations allant de la préhistoire à des potentialités touristiques remarquables. Le parc national des cèdres de Theniet El-Had Il est situé à 1,8 km au sud-ouest de la ville de Theniet El Had. C'est la transition de la plaine du Cheliff vers le plateau du Sersou. Sa superficie est de 3.425 ha. Le parc occupe la dorsale du djebel El Meddad sur trois versants principaux : versant nord 819 ha, versant sud 624 ha, versant ouest 120 ha. L'altitude moyenne dans les limites du site est de 1 340 m. Le point le plus élevé est de 1 787 m et le moins élevé à 900 m . Les versants du nord sont couverts d'une végétation plus dense que ceux du sud. On y trouve des clairières pittoresques, et d'intéressantes formations rocheuses qui peuvent être l'objet d'un tourisme cognitif. Ce parc national est l'un des milieux écologiques typiques pour le cèdre, lequel ici est conservé en quantité relativement grande et représente une importante richesse naturelle. Sa diminution à l'échelle mondiale explique qu'il soit l'objet de soucis spécifiques pour sa conservation, comme essence rare. Il est doté d'une forte potentialité naturelle susceptible d'être utilisé dans son développement intégré. Il est assez boisé, offrant un paysage reposant et magnifique. En plus de sa valeur botanique et régulatrice des conditions climatiques, sa forêt présente une grande valeur esthétique qui permet la pratique des activités récréatives de découverte et de promenade. Le Parc national des cèdres (El Meddad) de Theniet El Had est classé depuis 1923 dans le patrimoine des sites environnementaux protégés. La forêt des cèdres du parc national est riche en faune et en flore, et constitue en toute saison, un circuit de promenade des plus ravissants enneigé en hiver. Cette potentialité permet d'envisager certaines activités touristiques. L'étude d'aménagement de ce parc national réalisée en 1984 par les Bulgares, prévoit l'implantation de plusieurs infrastructures hôtelières et touristiques, à savoir des camps de vacances, des bungalows, des hôtels, des restaurants, un centre de loisirs, des terrains de jeux, etc. Pour visiter ce joli site au cœur de la forêt des cèdres, on peut s'y rendre en voiture ou simplement faire le trajet à pied (1,8 km). Au fur et à mesure que l'on s'élève au-dessus de Theniet El Had, on voit surgir des crêtes qui forment un criquet autour de cette ville. Là, on découvre un cèdre séculaire tabulaire, appelé parasol. En revenant vers la route et à 1 400 m d'altitude vers l'ouest, une jolie stèle en pierre taillée des années 1870, érigée à la mémoire d'un garde-forestier alsacien, nous oblige à nous arrêter et à méditer sur les événements des premières révoltes des arbres de Theniet El Had contre la pénétration coloniale. Quand on pénètre dans la forêt, on remarque qu'elle est composée dans sa partie basse d'arbres d'essences très diverses - chêne vert, chêne zeen, chêne liège ou suber, dont l'écorce mâle est imprégnée de subérines, et les jeunes semis du cèdre de l'Atlas, légende ou vérité sur l'implantation à Theniet El Had et l'Ouarsenis. La civilisation florissante des arbres au 7e siècle, propagée jusqu'en Andalousie, concorde avec le cèdre qui est né au 8e siècle dans les hautes montagnes de la Moulaya au Maroc en passant par Theniet El Had, l'Ouarsenis, le Djurdjura et l'Aurès. La cédraie reste mélangée aux essences principales du massif .En 1983, la forêt des cèdres de Theniet El Had (El Meddad) fut érigée en Parc national par décret N° 459:83 du 23 Juillet 1983. Le parc régional d'Aïn Antar Il se trouve à 2 km au nord-ouest de la ville de Boucaid, lié dans cette direction par la RN 19 reliant Tissemsilt à la wilaya de Chlef. La route CW 05 offre un accès bilatéral à ce parc, il comprend 500 ha de superficie. Le territoire du Parc régional occupe les versants du nord du canton de Sidi Abdelkader. Le relief est d'un caractère accidenté. La frontière du sud est déterminée par des formations rocheuses très pittoresques, couronnée de falaises d'une hauteur de 200 à 300 m. Elles contiennent des versants abrupts couverts de jolis peuplements de cèdres qui grimpent souvent d'une manière pittoresque sur les rochers cherchant à atteindre leurs sommets. L'altitude moyenne est de 1 375 m et varie de 1 000 à 1 750 m. Tout près du Parc régional, se trouve le sommet de Sidi Abdelkader, d'une altitude de 1 983 m . Sur le territoire du parc, existent les infrastructures suivantes : le centre de vacances de la commune de Boucaid, nouvellement aménagé et réhabilité durant cette dernière année, le centre de vacances de la SOMIBAR (ex- ENOF), tout comme il existe une école primaire et une maison forestière.
Enfin, le territoire du parc régional d'Aïn Antar est une des données de la nature les plus pittoresques dans la région. Les conditions favorables de la nature ,en harmonie avec les activités de projection convenables, assurent la formation d'un chantier de loisirs pour la population. La division du territoire en zones et la formation d'une zone de ressources à caractère unique limitent les facteurs défavorables à la protection et à la reproduction du milieu de la nature, comme unité et surtout de l'essence précieuse des cèdres. Avec le développement du tourisme seront créées des possibilités de récupération des investissements de capitaux. Dans l'aspect social, l'efficacité du parc régional assure des conditions de travail pour la main--d'œuvre de la région dans la sphère du service. D'autre part, en satisfaisant les besoins de récréations de la population, on aide la convalescence des travailleurs. Les conditions de loisirs de vacances pour les écoliers s'améliorent aussi pour leur santé et pour celle des ouvriers. Les magnifiques gravures et inscriptions rupestres. L'Ouarsenis et le Sersou se distinguent particulièrement par leurs paysages originels en Algérie. Un carrefour extraordinaire, dans sa conception naturelle et dans ses richesses historiques et pittoresques. De magnifiques gravures et inscriptions rupestres vous invitent au rocher d'Aïn Sfa, aux alentours de Tissemsilt, tout comme les ruines de Tokria, à Khemisti. Véritables témoins d'une ère antique. Ce témoignage, qui va du IIe siècle après JC, concerne le passage du célèbre géographe grec Ptolémée, qui, à travers ses écrits, a signalé le mont de l'Ouarsenis sous l'appellation probable de Zalacom, en indiquant, par ailleurs, la présence au sud des Maziges et des Banturares (les Béni Teghrine). Par ailleurs, la région de l'Ouarsenis et du Sersou est aussi répertoriée par Ibn Khaldoun, qui, au XIVe siècle après JC, la conta à sa manière en soulignant la présence au Xe siècle, des Béni Teghrine, branche de la grande tribu des Zenata qui regroupe les Béni Abdelouad, les Béni Mozab et les Béni Azerdal. Ibn Khaldoun décrivait ces régions et leurs habitants comme étant un peuple hospitalier qui a admis la présence des Zoghba, une branche des Banu Hillel, venus de Gabès et de Tripoli à la fin du XIIe siècle. Pour lui, les Zoghba étaient à l'origine de la création d'une sorte de confédération avec les Béni Badin. Il évoquera même un genre de traité établi entre les deux tribus en vue de vivre en bons voisins et s'entraider mutuellement en cas de guerre. Selon lui, les Zoghba, appelés Béni Malek, se sont établis au désert et étaient constitués de trois grandes familles dont les Attaf dans la région de Milanaise, Aïn Defla et Chlef, et les Dialem et les Soueid au Sersou. Quant aux Béni Badin, ils ont opté pour les plateaux et les plaines de la région. Aussi, en dépit de ces importantes tribus ayant peuplé la région de l'Ouarsenis et du Sersou, d'autres peuples y ont vécu. Il s'agit, selon Ibn Khaldoun toujours, de plusieurs fractions de la tribu des Louata, telles les Béni Slama. La région en question continue à ce jour d'abriter des éléments issus des tribus des Touadjnia, des Béni Teghrine, des Béni Ziten, des béni Mzangouche, des Hachem, des Louata, en plus d'autres tribus mentionnées par le Dr Shaw, un prospecteur anglais du XVIIIe siècle, qui fait aussi état de la présence, dans les environs immédiats de Tissemsilt, de peuples issus des tribus de Béni Meida, des Ayad et des Ouled Bessem. Donc, la richesse de la région ne se limite pas à ses gravures et à ses sites naturels mais cache un potentiel historique assez important, notamment durant les XIIIe et XIVe siècles, sous la dynastie des Abdelouadid. C'est aussi une région qui a eu son temps en matière d'effervescence culturelle et de développement du savoir grâce à des illustres personnalités qu'Ibn Khaldoun a mentionnées dans la Mouquadima. Il s'agit, selon lui, de grandes figures comme Cheikh Attia Ibn Dafliten, de Lukman Ibn Moetez et d'Abdelkaoui Ibn Abbas des Béni Touadjine. Les autres tribus comme Soueid avaient, elles aussi, leurs figures emblématiques, tel Arif Ibn Yahia, ambassadeur du sultan mérinide Abou El Hassen El Merini. Enfin, la région de l'Ouarsenis est riche par le passage de grandes personnalités qui ont marqué l'histoire de l'humanité. Il s'agit, entre autres, de Yaghmorassen et d'Ibn Toumert, qui a eu l'occasion d'y découvrir l'immense savoir d'El Bachir El Ouancharissi, devenu son ami et principal conseiller. Celui-ci, en jurisconsulte le plus en vue au Maghreb, a composé plus de 12 ouvrages en droit connus à ce jour. Des sites archéologiques réputés La région de Taza, l'ancienne appellation de l'actuel chef-lieu de daïra Bordj Emir Abdelkader, au fort du même nom érigé sous l'émir Abdelkader en 1838, est située à 80 km à l'est de Tissemsilt. Un lieu vivement recommandé aux visiteurs à cause de ses divers évènements historiques. Il y a été découvert un cimetière datant de la préhistoire, divers objets de la période romaine, pièces de monnaie, gravures rupestres et sculptures, ossements... En plus des vestiges du fort Emir Abdelkader, édifié durant la résistance. Tout comme la région de Taza, qui recèle un important patrimoine historique et archéologique, la région d'Oum Laalou ou Ezhaïr, située dans la commune de Tissemsilt, chef-lieu de wilaya, dispose de squelettes humains datant de l'âge de la pierre et des restes de fortifications, de cimetières et de tombeaux en pierre de l'époque romaine. Aïn Tokria, dans la commune de Khemisti, se caractérise par la richesse en ruines anciennes, tels les campements militaires, les aires de parcage pour les chevaux, les dépôts de munitions, les cimetières et les tombes anciennes, qui témoignent de son statut de poste avancé de défense de l'empire romain. D'autre part, la région de Bab El Bakouch, dans la commune de Lardjem, est spécifique grâce à son importance historique et à la célèbre bataille qui porte son nom et qui s'est déroulée en 1958, avec une perte de plus de 80 soldats dans les rangs de l'armée coloniale. Elle représente un lieu symbolique des victoires et des sacrifices de la glorieuse guerre de libération. Des havres de paix à découvrir La wilaya de Tissemsilt recèle plusieurs sites et circuits qui méritent d'être visités. Il s'agit du parc national El Meddad de 3 425 hectares à Theniet El Had, classé patrimoine mondial protégé et qui s'affiche comme étant un espace de préservation et de conservation de l'équilibre naturel et environnemental de haut niveau. C'est aussi un lieu de prédilection pour de nombreuses espèces végétales et animales rares et endémiques. Il est également parcouru par un dense réseau de sources et de cours d'eau qui font sa beauté et sa splendeur. Ce parc représente un point de jonction ralliant les monts de l'Ouarsenis et les plaines du Sersou. Sa beauté réside aussi dans ses majestueuses forêts de cèdres, de chênes verts et de chênes-lièges, surtout pendant l'hiver dont l'enseignement étale sa couverture de blancheur sur les cimes des arbres. El Meddad est également serpenté de pistes et de passages sinueux pour le plaisir des randonneurs et des amoureux de la nature. Son plus haut sommet, le pic Barit, culmine à 1.787m. En outre, un autre atout de la wilaya, le parc d'Aïn Antar, qui s'étend sur 500 hectares, est situé sur le territoire de la commune de Boucaïd, en chevauchant Lazharia, Bordj Bounaâma et Sidi Slimane. Ce magnifique site dispose de sa fameuse source thermale, juchée sur les hauteurs de l'Ouarsenis avec leur plus haut sommet, le pic de Sidi Amar de 1.983 m d'altitude. Il dispose, par ailleurs, d'une forêt dense, à sa base de cèdres, de pins et de chênes verts. En plein milieu se dresse le centre de remise en forme et de détente qui peut accueillir 200 personnes. Le barrage de Bougara, quant à lui, est une vaste étendue d'eau limitrophe avec la wilaya de Tiaret et se situe à 13 km au sud-est de Tissemsilt. Il est entouré de spacieux espaces arts et représente une importante niche écologique, abritant diverses espèces de poissons, d'oiseaux et des espèces sédentaires et migratrices. Accueillant de nombreux amateurs de détente, cette région est appelée à devenir une destination touristique permanente. Quant à la station thermale de Sidi Slimane, elle se caractérise par ses eaux réputées pour leur vertu thérapeutique, notamment pour le traitement des différentes pathologies dermiques, articulaires ou digestives. Ces eaux coulent en cascades à des températures moyennes de 42 °C après avoir traversé les tréfonds des monts de l'Ouarsenis. Cette station se situé à près de 60 km du chef-lieu de wilaya, dans la commune de Sidi Slimane, et à proximité de Boucaïd, Bordj Bounaâma, Béni Chaib, Béni Lahcene, à une altitude de 1.230 m. Les thermes de Sidi Slimane, exploitées depuis 1910, offrent un ensemble de bassins de baignades collectifs et individuels ainsi que des structures d'hébergement et de restauration. La région de l'Ouarsenis compte plus de 50 sites historiques La région de l'Ouarsenis renferme en divers endroits de son territoire, des sites archéologiques de grande valeur. Les quelques études et analyses ont été initiées par l'Agence nationale d'archéologie et de protection des sites et des monuments historiques de Tiaret, qui englobe les wilayas de Tiaret, Tissemsilt et El Bayadh. Par ailleurs, le dossier technique en vue des classements des sites d'Aïn Tokria et Aïn Sfa a été finalisé par la commission de la wilaya. Le site d'Aïn Tokria, selon les experts, a joué un rôle des plus importants dans la stratégie militaire romaine au IIIe siècle. Ce site, situé non loin du chef-lieu de la commune de Khemisti, fut une place importante dans la frontière romaine de cette époque. Selon une étude faite autour de cet espace archéologique, il ressort aujourd'hui que l'on observe un cimetière extra-muros sur une terrasse de quatre escaliers. Le site est proprement entouré d'amandiers et de
vestiges, un rempart qui aurait, selon cette même lecture, d'espace au détachement de la onzième cohorte des Sardes, dont on relève le passage sous le régime de Gordien III. L'étude, faite notamment par un groupe d'étudiants en archéologie dépêchés au cours de l'année 1994, signale également que la lecture de l'espace de ce même site fait ressortir qu'il prend départ à l'intérieur de la province par les montagnards et au sud par les tribus nomades qui furent régulièrement refoulées. L'effort guerrier romain a ainsi consisté à encercler, par les routes et les massifs imprenables, l'accès de la province par l'ennemi. Dans cette région, cette voie allait d'Aïn Tokria à Tiaret (Tingartia), en passant par Aïn Tissemsilt (ex-Vialar), Sidi Hosni (Waldeck - Rousseau). Toutefois, entre Tiaret et Aïn Sbiha, aucune trace de vestige n'a été relevée. Le chercheur dépêché peut également suivre cette route d'Aïn Sbiha, qui se limite à 5 km des grottes d'Ibn Khaldoun à Maghnia (Numercus - Syrorum) par Taoughazout. Takhmaret (Chors - Brescorum), Bénian à la militaria (Timzounie), Sidi Ali Benyoub (Kputtascora), Hadjar - Roum (Altava) et Tlemcen (Pomaria). La découverte de ces sites, selon une analyse des chercheurs, a eu lieu en octobre1961, au sud-ouest d'Aïn Tokria, datation Constantin et des fils 333 - 337. Des fortifications érigées par les Romains Le site d'Aïn Tokria constitue une partie des fortifications érigées par les Romains. Par ailleurs, il ne reste que quelques éléments défensifs et architectoniques et des nécropoles. Ce site archéologique dévoile des vestiges de camps de soldats, cernés de remparts. On y verra, notamment, des restes d'habitations, des dépôts de récoltes et d'armes, des tombes et des caveaux d'écurie. Signalons que le site historique d'Aïn Tokria n'a pas dévoilé tous ses secrets. Le site est situé à 7 km à l'est du chef-lieu de wilaya. Il s'agit d'une grotte dont les parois sont recouvertes de gravures rupestres représentant plusieurs thèmes retraçant l'activité humaine, la flore et la faune de la région ainsi que des écritures en ocre rouge, en tifinag et en caractères libyco-berbères. Ce site remonte à la période néolithique d'Oued Aïn Kebab, datation entre 360-363. Les inscriptions retrouvées en divers endroits de cet espace permettent de déceler que les caractéristiques externes donnent un nouvel exemple de monogramme constantinien. Les caractéristiques internes du libellé du texte restent communes pour le IVe siècle. Cependant, c'est l'emploi du cas nominatif qui surprend, car les 9/10 des inscriptions présentent des dédicaces ou des datations et les inscriptions de cette règle sont très rares. Cette observation reste majeure et la problématique reste difficilement cernable. On y a aussi découvert divers objets de sable et d'argile auxquels se mêlent des instruments en pierre.


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