La réaction des partis politiques au discours du chef de l'Etat, prononcé lors de l'ouverture de l'année judiciaire 2011-2012, ne s'est pas fait attendre. Les représentants de certaines formations politiques ont salué, dans l'ensemble le contenu, particulièrement, ce qui a porté à la question de la souveraineté du pays. Pour le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Miloud Chorfi, le discours du président «est un message on ne peut plus clair à ceux qui tentent d'aboutir par tous les moyens à des objectifs inavoués», en tentant de trouver des explications au fait que l'Algérie n'a pas connu les bouleversements que connaissent certains pays arabes. M. Chorfi a salué la détermination du chef de l'Etat à réunir toutes les conditions nécessaires à conférer davantage de transparence et de crédibilité aux prochaines élections à travers la supervision judiciaire, le contrôle et l'accompagnement prévus par les nouvelles dispositions de la loi sur les élections. Quant au secrétaire national du parti du Front de libération nationale (FLN) chargé de la communication, Kassa Aissi, a souligné que le chef de l'Etat «a fermé la porte devant les interprétations erronées et tendancieuses et certaines critiques infondées». Selon lui, ces critiques sont «émises sous le couvert de la démocratie pour que le changement soit imposé ou intervienne avec l'aide de parties étrangères». Concernant la compétition des partis politiques pour les prochaines élections dans le contexte de la nouvelle loi, M. Kassi a affirmé que «c'est l'urne qui définira le poids des partis et non pas les déclarations de presse variables». Le discours du président Bouteflika était «important», dans la mesure où il contenait des messages se rapportant à la souveraineté nationale et le rejet de toute forme d'ingérence étrangère, c'est ce qu'a souligné pour sa part, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, saluant en ce sens, «la position ferme» du chef de l'Etat. Pour ce qui est des élections prochaines, la responsable du PT préconise «des mécanismes juridiques aptes à protéger les élections des différentes manœuvres et rétablir la confiance au peuple». Par ailleurs, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui s'est abstenu lors du vote au Parlement des projets de loi concernant les reformes, a affirmé par la voix de son secrétaire national, chargé de la communication, Mohamed Djemaa que les reformes politiques dont le président de la République, avait apporté des garanties à ce sujet, dans son dernier discours, et que le parti avait soutenu, «ont vu leur plafond régresser». Pour le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, le discours du président de la République est «une tentative de plébiscite des reformes politiques qu'il a initiées».