Le président du parti AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne, a animé un rassemblement populaire, hier au centre culturel de la commune de Sommâa, Blida, dans le cadre des préparatifs aux élections législatives prochaines, prévues au printemps. D'après lui, le parti AHD 54 accepte un minimum démocratique, les alliances électorales, sans exclusivité, puisque ça sera aux urnes de départager les uns et les autres. «Le minimum démocratique est qui veut dire, préparer des élections claires et transparentes, après les urnes, décideront de la représentativité des uns et des autres», déclarera-t-il. «Nous ne faisons pas dans le mélange de genre. Nous voulons des élections libres et transparentes, chose dont je doute aujourd'hui». Pour ce qui est du financement des élections, le président de cette formation politique réaffirme le rôle de l'Etat pour financer et surveiller les élections. M. Rebaïne a rappelé la position de son parti vis-à-vis des lois promulguées par les deux chambres, dont il est contre. Il ne s'est pas gêné pour fustiger le gouvernement et tout ceux qui sont restés au pouvoir depuis l'indépendance. «Il y a des têtes que je connais depuis mes dix ans et qui sont toujours au pouvoir», ironisera-t-il. Sur l'ouverture de l'audiovisuel, le narrateur explique la lenteur des procédures par le fait que le gouvernement ne «lâchera jamais prise sur toutes les libertés». S'agissant de la loi des partis, M. Rebaïne estime que c'est la justice qui doit s'en occuper et non «le ministre». «Il faut instaurer un Etat de droit, où le président ne sera pas le premier juge», lancera-t-il. Concernant la loi sur l'information, il considère que le travail du journaliste sera encore plus limité en appelant à ce que l'Etat cesse de monopoliser la publicité qui, selon lui, «doit être libre». Pour le projet de loi relative à la wilaya, il estime que c'est une erreur «d'octroyer» autant de prérogatives au wali et à ses subordonnés. «Le wali veille sur le budget de la wilaya et la sécurité des citoyens, mais il n'a pas à récolter de l'argent pour les candidats aux présidentielles et à distribuer des appartements et de l'immobilier», estimera-t-il. Le président du AHD 54 a tiré à boulets rouges sur le gouvernement, notamment en ce qui concerne le dossier de la corruption. «Chaque année, ils nous informent qu'une commission a été créée pour combattre la corruption, alors que ce fléau ne cesse d'augmenter de manière dangereuse», regrettera-t-il. Il ajoute : «Qu'ils aient honte, (ceux du pouvoir, ndrl), au moins pour l'humanité.» M. Rebaïne évoquera, entre autres, tous les malaises socioéconomiques que vit le citoyen algérien. Il espère, cependant, un changement très significatif à travers les urnes. «Nous avons qu'un seul pays et nous n'avons pas de double nationalité, alors s'il tombe nous tomberons tous avec lui», dira t-il. «Nous irons à la bataille (les élections, ndrl) et nous démasquerons les falsifications de l'Etat», conclut-il.