Ce qui vraiment frappe les esprits dans ce mercato, c'est l'absence d'attaquants qui donne le tournis à nos clubs. Notre championnat est pauvre de ces oiseaux rares dont la seule mission est de marquer des buts. Les Madjer, Belloumi, Assad et autres Menad, pur produit du football algérien, ne courent plus les rues. De nos jours, les buteurs racés sont si rares que nos clubs sont obligés de puiser dans d'autres championnats, notamment africains. Et là se pose évidemment le problème de la formation, le maillon faible de notre football. Comment se fait-il que des pays africains aux moyens dérisoires alimentent-ils notre championnat en attaquants ? Une question qui mérite d'être posée d'autant que pas un seul club du pays ne peut se targuer d'avoir formé un buteur au sens propre du terme. Même l'équipe nationale en souffre. Depuis des années le problème du buteur se pose avec acuité. Le sélectionneur national, qui s'appelle Saâdane, Benchikha ou Halilhodzic, est obligé de «fouiner» dans les championnats européens dans l'espoir de dénicher l'oiseau rare. Ce sélectionneur n'a d'autre choix que de se rabattre sur ces championnats à défauts d'attaquants locaux. Cette situation dure depuis des lustres et n'a pas du tout l'air d'évoluer ne serait-ce que d'un iota. Qui s'en soucie d'ailleurs ? Même si l'équipe nationale en souffre terriblement, il n'est pas dit que ce problème trouvera de solution de sitôt. Cela s'est vérifié du temps de Saâdane, de Benchikha et il le sera certainement sous l'ère Halilhodzic. L'inexistence de la formation dans pratiquement tous nos clubs n'incite pas à l'optimisme et Djebbour, Chalali ou d'autres attaquants qui évoluent en Europe ne représentent aucunement la solution à ce problème si des écoles de football ne sont pas créées dans l'immédiat. Pendant ce temps, le peu de buteurs qui existent dans notre championnat sont si stériles que les buts se font de plus en plus rares.