C'est vraiment parti pour de nouvelles attributions de logements publics locatifs (LPL) pour cette année 2012. Les 427 logements issus d'un projet de 540 F2 et F3 qui, depuis hier, ont fait le bonheur d'un même nombre de familles véritablement dans le besoin d'un toit décent ne constituent que le début. L'opération s'est déroulée à Boukhadra 3 à proximité du pôle université où fin 2011, déjà, plus de 1 900 LPL avaient été attribués. L'opération de ce mercredi est très significative de la détermination des services de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) à respecter les délais de réception et d'attribution des 4 000 unités du même type de segment. Si le plus grand nombre est implanté dans le chef-lieu de wilaya dont le portefeuille foncier est saturé, bon nombre d'autres projets seront matérialisés sur le territoire des onze autres communes, notamment Aïn Berda, Sidi Amar, El Bouni, Treat, Berrahal, Chetaibi. Une multitude de projets devraient y être incessamment mis à exécution. C'est en tous les cas ce que révèle Amar Khalfaoui le directeur de l'OPGI Annaba. «Ces attributions ne sont en fait que le début d'une longue série d'autres opérations similaires que nous envisageons de réaliser tout au long de l'année 2012. Plus de 4 000 LPL sont programmés pour être attribués aux demandeurs et dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire.» Ces 4 000 LPL s'ajouteront aux 30 000 autres prévus pour être réalisés dans le cadre du projet de ville nouvelle de Draâ Rich dans la commune de Oued El Aneb, à 27 km de Annaba. C'est dire que l'impatience des uns et des autres qui, depuis quelques mois, assiègent les locaux de la daïra et de la wilaya n'a pas lieu d'être. D'autant que l'OPGI réalisera également plus de 10 000 LPL au titre du programme quinquennal 2010/2014 qui comptabilise plus de 29 000 logements. Les 427 logements attribués ce mercredi sont annonciateurs de beaucoup d'autres. Ces dernières attributions ont fait le bonheur des 427 mères et pères de famille bénéficiaires. L'émotion était à son comble dans cette cité, flambant neuf, proche du pôle universitaire d'El Bouni. Il reste cependant que beaucoup d'anciens demandeurs dont le dossier date des années 1970 n'ont pas été satisfaits. C'est notamment le cas de Mansouri Ahmed Salah, un père de famille qui prend son mal en patience. «Que voulez que je fasse si ce n'est patienter malgré les conditions dans lesquelles nous vivons ma famille de cinq personnes et moi. J'ai été reçu une seule fois en audience par le chef de la daïra qui m'a demande de patienter.» Il n'est pas le seul à vivre cette attente qui dure. Des milliers d'autres demandeurs majoritairement natifs de Annaba où qui s'y sont installés depuis les années 1960 vivent la même attente. Ce problème a été soulevé par les membres de l'Assemblée populaire de wilaya réunis en session ordinaire ce mercredi. Outre le budget primitif de la wilaya 2012, ils ont eu à débattre du projet de réalisation de la nouvelle ville pour laquelle deux variantes leur ont été présentées par la Direction du logement et des équipements publics. Et même si plusieurs élus n'ont pas hésité à soulever dans les coulisses le problème des 166 poches de terrain qui auraient profité à un même nombre d'indus bénéficiaires, l'on est resté à l'ordre du jour. Ainsi, après plusieurs jours de suspension, la session APW a repris ses travaux ce mercredi pour débattre et approuver le budget primitif 2012. Fixé à plus de 1,72 milliard de dinars, ce budget met en lumière trois éléments déterminants. Ils vont dans le sens du rétablissement des équilibres financiers confortés par l'augmentation des recettes fiscales. Celles-ci ont, pour la première fois depuis l'Indépendance, dépassé les objectifs annuels assignés à la direction locales des impôts. A ces recettes s'ajoute la diminution des dépenses qui a permis à la wilaya et à ses 12 communes de recouvrer leurs capacités d'investir et de maîtriser leurs dettes respectives. Le 2e élément déterminant largement débattu par les élus porte sur les perspectives économiques locales qui imposent à la wilaya de poursuivre sa stratégie de maîtrise des dépenses. Pour bon nombre d'intervenants, il s'agit d'un impératif à même de garantir le développement local. La confirmation des ambitions en termes de développement économique au service de l'emploi représente, pour ces mêmes élus, le 3e élément déterminant. Il s'agit d'un objectif prioritaire. Grâce aux marges de manœuvres techniques dont disposent les membres de l'exécutif de wilaya, cet objet se révèle compatible avec les exigences de la rigueur budgétaire. C'est dire que ce budget primitif 2012 concilie au mieux les ambitions de la politique de développement local et les rigueurs de l'esprit gestionnaire. D'autant qu'avec une augmentation de 8,94% par rapport à 2011, il permet une meilleure complémentarité entre les actions des différents secteurs de Annaba.