La CAN-2012 commence à se vider de ses prétendants. Ceux qui se disaient être les meilleurs ont vite été écartés. Dans le wagon des partants, une autre équipe rejoint samedi le compartiment des recalés, il s'agit du Botswana qui s'est littéralement fait explosé par la Guinée (6-1). Il avait pourtant impressionné lors de ses premières sorties, 3 petits buts encaissés en 8 matchs, une excellente performance, mais dans le football, rien n'est exact. Face à la Guinée, en revanche, les néophytes n'ont pas pesé lourd, ils avaient traîné la jambe. Ce samedi, le Botswana a appris à compter jusqu'à 6 sur un terrain de football, ce qu'il n'avait pas fait depuis bien des années : le Sily national s'est bien promené ce samedi, Sadio Diallo s'est amusé tranquillement plusieurs fois sur la même allée, celle qui est ouverte au transit, côté gauche sans être inquiété ni par le milieu ni par la défense pour autant. La première fois, Diallo se jette au sol pour marquer (15e). La seconde fois, le joueur du Stade rennais (France), servi par Abdoul Razzagui Camara, loge le ballon dans la lucarne gauche (27e). Une troisième arrosée par Camara (42e) puis ce fut le tour de Traoré (45e+3), le Syli National a renchéri après la pause avec deux nouveaux buts de Bah (84e) et Soumah (86e). Quel spectacle ! Il y avait aussi ce penalty accordé a la 23' pour le Botswana, tiré par Selolwane par deux fois, le premier coup a été annulé par le juge de touche, parce que le portier guinéen Yattara était trop avancé au moment de la frappe. Le spectacle était au top, la guinée s'est amusée et s'est même entraînée à la fois. Pas d'obstacle, les couloirs étaient ouverts, les barrières ouvertes, les joueurs tous excités de charger un peu plus la cage du jeune gardien adverse qui a évolué dés la 45' après le carton rouge dédicacé pour Patrick Motsepe, lui qui venait tout juste de s'échauffer pour un tacle sur le tibia de Pascal Feindouno, à 10 jusqu'à la fin, il fallait croire que le score ne pouvait être que bien fleuri. Le Sily national a bien étrillé une sélection botswanaise qui avait réellement l'air, cette fois, de disputer sa première Coupe d'Afrique des nations. Le Ghana refait surface face au Mali Dans la même soirée deux favoris du groupe D de cette CAN se sont salués sur un stade animé par des milliers de supporters. Les premières minutes étaient faites pour situer le schéma devant conduire sans détour vers les buts de l'une ou de l'autre. Les sectionneurs depuis leur banc intervenaient pour orienter leurs poulains comme s'il manquait quelque chose à cette confrontation. Il n'y avait ni manière ni style des deux équipes favorites. Les jeunes de Seydou Keita fouillaient dans le regard de leur capitaine, la meilleure solution pour faire vibrer les filets de leur adversaire. C'est Bangoura qui fit le premier pas sur une tonalité technique pas très réglée mais se libère de l'hésitation pour adresser un méchant tir des 35 m que seul le gardien Diakite peut expliquer cette force. On continue à tisser la toile indispensable pour piéger les Maliens, on se découvre, on se met à l'aise et on s'adapte au rythme qu'impose l'accélération de la balle et des mouvements du milieu de terrain pour froisser la défense qui tente de tenir le coup. 20' de jeu contre toute surprise, l'attaquant Ghanéen récupère une balle aérienne, la confie d'un coup de tête aux bras de Soumaïla Diakité qui se détend pour briser cette action dangereuse. A la 34e minute, toujours lui, Bangourar le surprenant Ghanéen avance balle au pied, dribble trois joueurs tente de tirer des 18 m mais se fait crocher par un défenseur. Le Mali devient presque spectateur, n'arrive pas à freiner cette folle course des Ghanéens qui veulent en finir rapidement. Quelques tentatives redonnent espoir à l'attaque malienne notamment aux 34' et 40' où le gardien de but a failli récupérer parfois la balle au fond des filets. Alhassane Bangoura laboure prés de 40 mètres avant de semer la panique dans le carré de la défense et conclut son rush avec une frappe sèche qui passe à un mètre du cadre (27e). Le jeu devient de plus en plus électrique, chacun semble avoir bien huilé ses jambes pour brûler tout respect et soulever cette tempête de tirs dès que le vent de l'action se présente. Du beau football se précise, l'agressivité fruit de l'énervement se mêle au jeu, les cartons jaunes font leur apparition. 37', 40' et 45' les Maliens passent à côté de la barre alors que le panier à but était bien visible. La seconde mi-temps est plus technique, des phases de jeu donnent des couleurs aux deux équipes qui multiplient les erreurs d'appréciation. Les esprits s'échauffent. Les occasions telles une tempête couvrent les défenses sans pour autant donner des éclaircies. Les premières lueurs sont signalées par Kwadwo Asamoah, l'auteur de deux frappes dangereuses en première mi-temps (25e, 33e) et par le Marseillais Andre Ayem qui donna des sueurs froide à la défense malienne. On s'acheminait vers la fin de la rencontre et le score de (0-0) n'arrangeait personne. Un coup franc situé à 25 m des buts du Malien est sifflé à la 60', Asamoah, encore lui, se charge de le botter avec une politesse des grands et envoie la balle garnir les filets maliens (1-0). Le Mali met le premier genou à terre mais se relève et entame des alertes qui n'aboutissent pas sinon qu'il accueille avec regret la seconde balle au fond de ses filets à la 77', un tir d'Andre Ayem (2-0). Les Black Stars n'ont plus besoin que d'un point, face à la Guinée, pour assurer la qualification et la première place de ce groupe D.