Le manteau neigeux n'est pas épais. Les sols sont blancs. Les arbres des forêts limitrophes des villes suspendues sur les monts des Ouled Naïl ne sont pas blancs. Ils ont gardé leur verdure mais qui tire vers un sombre. La veille, toutes les routes en cols ont été fermées à la circulation. Les routes ascendantes sont difficilement praticables. Le verglas gêne les conducteurs. L'évolution des véhicules est difficile. Seuls les plus expérimentés parmi les conducteurs s'en sortent. Leur patience et leur sang-froid les aident à maîtriser leurs engins. Ce ne sont pas tous les véhicules qui s'en sortent facilement. Ceux qui sont pourvus de propulsion arrière évoluent mieux que ceux qui sont dotés d'une traction-avant. Djelfa a vécu et vit encore avec un froid qui fait grincer les dents au présentateur de la météo à la TV. La vague de froid s'est installée dernièrement sur la steppe. Les pluies et la neige sont salutaires pour l'agriculture. Les paysans reprennent espoir en la campagne. Les arbres fruitiers qui sont en dormance, leur cycle biologique ne sera pas déséquilibré. Cette année, on aura de bons fruits à pépins et à noyaux. Les nappes seront réalimentées par les eaux de ruissellement et celles de la fonte des neiges et du verglas. Cette pluie et ces neiges sont une récompense divine suite à «la prière de l'Istiskaâ», disent les paysans.