Comme il l'a déjà fait savoir sur les écrans d'Al-Jazeera, le guide suprême d'Ennahda a ordonné au gouvernement tunisien d'expulser l'ambassadeur syrien. «Nous sommes un gouvernement issu de la révolution, il est de notre devoir de soutenir la «révolution syrienne», a indiqué Al-Ghanouchi sur le plateau d'Al-Jazeera». Ainsi, le gouvernement tunisien a appliqué à la lettre les directives d'Al-Ghannouchi et ce, en expulsant non seulement l‘ambassadeur de la Syrie mais a cessé de reconnaître le gouvernement dirigé par Bachar Al-Assad. Le Président tunisien a déclaré que le gouvernement syrien de Bachar Al-Assad est illégitime. «La Tunisie annonce le lancement des procédures en vue de l'expulsion de l'ambassadeur syrien en Tunisie et le retrait de toute reconnaissance du régime au pouvoir à Damas», a déclaré le chef de l'Etat. «La seule solution (face à la violence en Syrie) est le retrait du pouvoir de Bachar al Assad et le lancement d'une transition démocratique», a-t-il ajouté. Les pro-pouvoir syrien ont condamné cet état de fait, déclarant que la décision tunisienne est une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures du pays.