Fondée depuis une semaine, la Coordination algérienne pour le soutien de la révolution syrienne, vient d'exprimer son soutien au peuple syrien qui lutte contre la répression féroce et sauvage du pouvoir d'Al Assad. Dans une déclaration, rendue publique, la coordination a interpellé toutes les parties concernées par la situation dramatique dans laquelle se trouve le peuple syrien. Saluant les sacrifices des populations syriennes, les initiateurs de la coordination appellent le peuple syrien «à faire montre de patience, de serrer les rangs, de ne permettre à personne de toucher à l'intégrité territoriale du pays et de ne permettre aucune intervention militaire occidentale». S'il est désormais établi que le peuple Syrien s'est débarrassé du sentiment de peur qui l'a habité pendant de longues années, d'énormes de sacrifices l'attendent cependant pour venir à bout d'un régime policier prêt à exterminer tout le peuple pour se maintenir en place. Le recours, ces deux derniers jours, à des armes de guerre lourdes a donné une dimension plus inquiétante à la situation du pays. Elle risque encore de s'envenimer quand on constate qu'il n'y a aucune intention de la part du régime en place de répondre favorablement aux revendications des syriens. L'appel de ladite Coordination évoque les positions, pour le moins curieuses, des instances internationales, arabes et islamiques. «Si le régime a nié tous les droits humains, religieux et juridique, nous nous demandons, dans la coordination, les raisons du silence qui pèse sur les peuples arabes et musulmans, leurs gouvernements et leurs institutions de la société civile et organisations des droits de l'Homme, et la paralysie de la Ligue Arabe et de l'Organisation de la Conférence Islamique et de l'ONU concernant l'un des plus grands crimes de l'époque», écrivent les membres de la coordination. Cette dernière demande ainsi aux gouvernements occidentaux et arabes et aux instances régionales et internationales «de couper les relations avec le gouvernement syrien, de condamner ouvertement les agissements, et d'expulser le gouvernement syrien des institutions de la communauté internationale pour son illégitimité».La coordination demande également du gouvernement algérien «de prendre une position ferme devant ces crimes perpétrés contre le peuple syrien désarmé, et de ne pas assimiler la victime aux bourreaux, car ce qui se passe en Syrie n'est pas une violence mais des crimes perpétrés par le régime syrien pour rester au pouvoir au détriment de la volonté du peuple syrien souverain dans le choix de ses gouverneurs. Nous demandons aussi d'expulser l'ambassadeur syrien à Alger, de rappeler l'ambassadeur algérien en Syrie, et de prendre l'initiative d'octroyer de l'aide matérielle et morale pour le peuple syrien frère». A.Y.