Au MC Alger, comme il est devenu de coutume, il ne se passe pas une saison où le Doyen des clubs algériens ne vit pas de problèmes liés à l'entourage direct du club. Ces derniers temps, le Mouloudia bouillonne. Après le triste scénario des deux présidents, Sadek Amrous et Hamid Zedek qui se disputent la présidence du club sportif amateur MCA, cette formation a connu, une fois de plus, des remous au sein du staff technique. Après le match nul face à la JSM Béjaïa samedi dernier, le faiseur de la pluie et du beau temps au MCA, Omar Ghrib a jugé utile de limoger le coach François Bracci pour ensuite négocier avec l'ex- entraîneur de la JSMB, Fouad Bouali. Ce dernier qui était intéressé par une aventure algéroise, était, au même moment, en négociation avec un club du championnat bahreïni de première division. Bouchenafa, son manager qui avait à charge de mener les transactions avec les dirigeants de cette formation du pays du Golf, a préféré accepter l'offre du fait qu'il avait signé un engagement, de peur, selon lui, de se faire sanctionner par la FIFA. C'est, il faut le dire, un manque flagrant de professionnalisme de la part d'un manager qui, par correction, n'aurait pas dû engager des négociations avec le MCA se sachant en contact avancé avec un club du Bahreïn. Surpris par cette information, mauvaise pour les dirigeants du Doyen, ces derniers auraient décidé de maintenir François Bracci qui affirme mardi avoir reçu un coup de téléphone du coordinateur de la section football du MCA, Omar Ghrib, lui demandant de continuer à diriger l'équipe jusqu'à la fin du championnat. Puis, coup de théâtre, le dirigeant mouloudéen affirme, dans une déclaration à la Radio algérienne, n'avoir pas décidé de maintenir cet entraîneur. Du coup, le Mouloudia se retrouve sans responsable technique. Que s'est-il passé entre temps ? Personne ne le saura puisqu'au MCA, on ne connaît pas ce qu'est la communication. A l'ère du professionnalisme, ce volet crucial est négligé par la majorité des clubs des Ligues 1 et 2. Ceci n'est bien évidemment pas fait pour arranger les choses. Avec cette peu reluisante 9e place, le Doyen a comptabilisé 25 points soit 12 de moins que le leader, l'ES Sétif. En 19 rencontres jouées, il en a gagnées 6, perdu 6 aussi, et arraché le nul à 7 reprises. Avec 15 buts inscrits contre 16, il est à -1 au classement. Au train où vont les choses, et surtout avec les exigences des supporters qui mettent beaucoup de pression sur les nouveaux arrivés, Sayoud, Djalit, Yachir et Younès, ce club jouera le maintien en Ligue 1 après avoir caressé le rêve de jouer le titre. Amrous-Zedek, un duo d'enfer Comme si les problèmes au Doyen ne suffisaient pas, voilà que Hamid Zedek vient mettre son grain de sel pour aggraver une situation déjà compliquée. Sadek Amrous, qui est le président en poste jusqu'à juin 2012, se voit demander de quitter la présidence du SCA/MCA sous motif que les services de la DRAG (Direction de la réglementation de la wilaya d'Alger), ont validé une assemblée générale élective qui a propulsé Zedek, patron du club. L'affaire est bien entendue traduite en justice qui tranche pour Zedek sans pour autant que la DRAG ou la direction de la Jeunesse et des Sports ne délivrent de documents remettant en cause le mandat de Sadek Amrous. Rocambolesque ! Ces deux personnes qui se donnent en spectacle tels des enfants se disputant un jouet, ternissent une image du Mouloudia déjà bien sale. Ce club, avant-gardiste autre fois, est devenu l'exemple à ne pas suivre alors qu'il était la locomotive du football algérien. Aujourd'hui, le MCA se retrouve avec deux présidents, mais sans entraîneur, le comble… A voir n Canal+ sport : FC Porto (Por) – Manchester City à 20h55 n Al Jazeera sport +1 : Lazio – Atletico Madrid