Une commission nationale de large bande a été installée officiellement hier à Alger en présence du ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi, afin d'accompagner le projet national d'introduction d'infrastructure d'internet à haut et à très haut débit. En effet, afin de permettre l'utilisation des technologies 3G, 3G+ et LTE, il a été question d'élargir la bande passante, actuellement à 80G, pour une capacité de 320G à l'horizon 2014. La commission chargée de superviser et diriger cette mission comporte 46 membres à savoir des techniciens de la téléphonie mobile et un membre de l'Union internationale de télécommunication (UIT) en tant que superviseur. Elle comporte également d'autres membres issus de différents établissements notamment neuf ministères dont le Mptic, les trois opérateurs de la téléphonie mobile installés en Algérie et les fournisseurs d'internet (ISP). Le ministre Moussa Benhamadi, qui a présidé la cérémonie au niveau du Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist), a indiqué que le rendement de cette commission nationale sera très bénéfique pour l'économie et le développement du pays. «Si nous voulons rivaliser avec les grandes nations, nous devrions investir dans tout technologie : information et communication», a-t-il précisé. Approuvée en décembre dernier lors du Conseil des ministres, la commission a comme missions de garantir des dispositifs de sécurité des réseaux, d'authenticité des informations, et de protection des données et de la vie privée en plus de mettre en place des mesures réglementaires appropriées permettant la promotion de l'investissement dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication. La commission en question comporte plusieurs groupes de travail et a comme rôle, avance le ministre, de coordonner entre les divers secteurs surtout que ceux du transport, de l'énergie et celui des travaux publics auront bientôt leurs réseaux de fibres optiques. Ces derniers feront partie d'un réseau national qui nécessite une planification rigoureuse et efficace. Cependant, il a tenu à souligner que le travail de cette commission ne doit pas être en contradiction avec la stratégie «e-Algérie». A ce titre, la commission nationale de large bande travaillera pour «développer la large bande et répondre ainsi aux grandes priorités d'une société du savoir, en accord avec les nouvelles réalités et les nouvelles opportunités du numérique dans une société et une économie connectées», «promouvoir les accès haut et très haut débits aux réseaux de télécommunications à travers l'ensemble du territoire national et les mettre à la portée de tous les citoyens dans le cadre d'une vision politique d'accélération de la réalisation des objectifs de développement national» et enfin, «généraliser l'utilisation de l'internet et des autres TIC dans l'intérêt de tous les citoyens et promouvoir la large bande qui sera le moteur de la croissance économique, à la base d'investissements dans le secteur du numérique et ainsi créer une dynamique de développement de la large bande».