Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, a affirmé hier, en marge de la cérémonie de l'installation de la commission nationale de large bande (haut débit et très large débit), que le gouvernement pourra lancer l'agrément de l'exploitation de la technologie de la troisième génération (3G) sans la participation de l'opérateur Djezzy. Cette mesure sera entreprise si le processus d'évaluation de l'entreprise devait prendre un «temps conséquent». Le premier responsable du secteur est revenu sur ses récentes déclarations concernant le même dossier, où il conditionnait le processus du lancement de la technologie 3G au règlement de l'affaire Djezzy. Il a même soutenu dans ce contexte : «Nous ne voulons pas pénaliser les 16 millions d'abonnés que compte l'opérateur.» Les déclarations successives du ministre concernant ce dossier se font de plus en plus ces derniers mois, mais aucune date n'a été fixée pour son lancement. Lors d'une intervention à l'Assemblée populaire nationale, M. Benhamadi avait déclaré en décembre 2011 que «le téléphone 3G sera mis en service durant le second semestre 2012». Le haut débit à l'horizon 2014 Par ailleurs, la commission nationale de large bande, installée hier, sera présidée par le ministre lui-même. Elle est chargée de promouvoir les accès haut et très haut débits aux réseaux de télécommunications, à travers l'ensemble du territoire national, afin de les mettre à la portée de tous les citoyens dans le cadre d'une vision politique d'accélération de la réalisation des objectifs de développement national, notamment à l'horizon 2014. Il s'agit également de développer la large bande et répondre aux grandes priorités d'une société du savoir. L'objectif de la commission porte, aussi, sur la généralisation de l'utilisation d'Internet et des autres TIC. Le ministre a avancé que cette nouvelle instance sera «autonome et veillera à la création d'un environnement favorable afin d'encourager l'investissement des opérateurs».