Deux partis politiques ont reçu, jeudi dernier, leurs récépissés de dépôt de dossier constitutif afin de participer à la course aux législatives du 10 mai prochain, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il s'agit du parti des Jeunes (PJ) représenté par Hamana Boucherma et du parti Mouvement des Citoyens libres (MCL) représenté par son président, Mustapha Boudina. Par la même occasion, le département de Ould Kablia a autorisé trois nouvelles formations politiques à tenir leur congrès constitutif. Il s'agit du Parti Ennour algérien (PEA) dont le responsable est Belbaz Badredine, le parti Patriote libre, (PPL) dont le responsable est Yahyaoui Tarek, le parti de l'Equité et la Proclamation, (PEP) dont le responsable est Salhi Naïma née Leghlimi. Ces nouvelles autorisations, selon le même communiqué, s'inscrivent dans le cadre de «la poursuite de l'examen des dossiers de création des partis politiques», déposés au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, et en application des dispositions de la loi organique n°12-04 du 12 janvier 2012 relative aux partis politiques. Ces trois partis, précise-t-on de même source, viennent s'ajouter aux dix-sept partis ayant été autorisés auparavant à tenir leur congrès constitutif. Dans la même optique, le Mouvement des nationalistes libres (MNL) a tenu, jeudi dernier, les travaux de son congrès constitutif. Ce rendez-vous a été l'occasion pour cette nouvelle formation politique de procéder à l'installation de la commission de validation des mandats des congressistes, celle des statuts du Mouvement et son règlement intérieur ainsi que la commission de la déclaration de politique générale. Dans une déclaration à l'issue du congrès, le président du Mouvement, Abdelaziz Ghermoul, a indiqué que l'«étape de la critique est dépassée pour nous et nous proposons un programme d'urgence dans les différents secteurs, pouvant constituer une alternative à la situation politique actuelle du pays». Pour lui, «si nous sommes partisans du changement, cela ne veut pas dire que nous sommes uniquement pour le changement de visages et des personnalités qui nous gouvernent», a-t-il encore affirmé. Face à cette «prolifération» de partis politiques, suite à la promulgation d'une batterie de réformes politiques à l'initiative du président Bouteflika, une question s'impose : est-ce que la course aux prochaines législatives sera rude ? Certes, l'avenir nous le dira ! Mais, il n'y a pas de quoi être optimiste. Comment une nouvelle formation politique qui vient de naître pourra, en l'espace de trois mois seulement, concocter un programme politique, économique et social lui permettant de concurrencer ses rivaux présents sur la scène politique depuis plusieurs années ?