Malgré les efforts consenties par les pouvoir publics pour l'entretien annuel des routes, l'état des ces dernières demeure dans une situation critique. Le manque de sérieux et de professionnalisme de certaines sociétés en charge de l'accomplissement des travaux est la principale cause. Cette année encore, une enveloppe conséquente d'une valeur de 12 milliards de dinars a été allouée à la remise à niveau de près de 1 000 km de routes nationales, selon Nasser Mekhilef, directeur de l'entretien et de l'exploitation des routes au ministère des Travaux publics. Les causes principales ayant motivé le département de Ghoul sont les dégâts occasionnés par les intempéries. Les premiers chantiers seront lancés au début de l'été prochain, a-t-il précisé. Mise à part le traitement des chaussées dégradées notamment après les récentes chutes de neige, les projets prévus pour cette année porteront sur l'élimination des points noirs où les accidents sont fréquents, la mise en place de panneaux de signalisation et de glissières de sécurité. «Nous espérons pouvoir entamer les premières grandes actions au début de l'été après l'évaluation des besoins des wilayas en termes de projets et d'actions d'entretien, l'élaboration des cahiers des charges et le lancement des appels d'offres», a-t-il fait savoir. M. Mekhilef a indiqué que le réseau routier le plus touché par cette action se situe dans les régions montagneuses des wilayas de Jijel, Mila, Béjaïa, Tizi Ouzou, Souk-Ahras, Skikda et Guelma. Ces axes routiers, a-t-il signalé, ont connu des éboulements et des effritements de la chaussée dans plusieurs points, ce qui nécessite des travaux d'entretien à travers des campagnes de revêtement. Concernant l'éventuelle prise en charge de la réhabilitation des ponts ou autres ouvrages d'art endommagés par ces intempéries, l'intervenant a répondu qu'il «n'y a pas eu d'ouvrages d'art ayant réellement subi des dommages. Nous avons enregistré un seul vieil ouvrage en maçonnerie situé à Guelma qui a rompu en raison des crues d'un oued». Par ailleurs, un autre programme d'entretien et de réhabilitation de chemins communaux dans différentes wilayas du pays sera mis en oeuvre incessamment, a-t-il ajouté. Une enveloppe d'environ 25 milliards de dinars est consacrée à la concrétisation de ce projet. Tout en soulignant l'importance de ce programme d'entretien des routes nationales et de chemins communaux, M. Mekhilef a affirmé, cependant, qu'un programme complémentaire pourrait intervenir afin de mieux faire face aux conséquences des récentes intempéries sur les infrastructures routières. La direction de l'entretien routier, dont les missions principales sont axées sur l'entretien périodique et courant des routes et ouvrages d'art, se penche actuellement sur l'évaluation des dégâts occasionnés par la vague d'intempéries aux infrastructures routières dans les wilayas concernées avant de déterminer leurs besoins en matière d'actions de réhabilitation de routes, selon M. Mekhilef. A l'horizon 2014, il est prévu notamment la réhabilitation de plus de 2 800 km de routes, l'entretien de 1 000 ouvrages d'art entre ponts, tunnels et viaducs ainsi que le renforcement de 3 000 km de routes.