Les violences liées à Al-Qaïda ont fait dix morts hier au Yémen, confirmant la recrudescence des attaques du réseau extrémiste depuis l'arrivée au pouvoir, il a près de trois semaines, du président Abd Rabbo Mansour Hadi. Un chef local d'Al-Qaïda et l'un de ses hommes ont été tués dans un accrochage avec les forces de sécurité dans la province de Bayda, au sud de Sanaa, après un attentat suicide ayant coûté la vie à trois policiers. Deux heures plus tard, cinq militants d'Al-Qaïda, qui tentaient d'attaquer un poste de sécurité dans le même secteur, ont été tués dans un raid aérien. «Un avion de combat a lancé un raid aérien contre une voiture, tuant ses cinq occupants, membres d'Al-Qaïda» au nord-ouest de Bayda, capitale de la province de même nom, a déclaré un responsable qui a requis l'anonymat. Al-Qaïda, très actif dans le sud et l'est où il contrôle la ville de Zinjibar et d'autres localités, tente de s'implanter dans la province de Bayda où il avait pris en janvier la ville de Radah avant de la quitter sous la pression de tribus hostiles. Le réseau a particulièrement intensifié ses opérations depuis le 25 février, date à laquelle M. Mansour Hadi a succédé officiellement à Ali Abdallah Saleh qui est resté au pouvoir pendant 33 ans et résisté à un soulèvement d'un an.Ce jour-là, 26 soldats sont tués dans un attentat revendiqué par Al-Qaïda contre un palais présidentiel dans le sud et le 4 mars, 185 soldats et 25 assaillants tués dans l'attaque d'une caserne à Koud, dans le sud, également revendiquée par Al-Qaïda. La riposte viendra six jours plus tard avec des raids aériens sur Bayda qui font 33 morts parmi les membres du réseau, tandis que le 12 mars, 9 autres sont tués dans une attaque de drones américains dans le sud.