Le coup d'envoi de la 12e édition du Festival national du film amazigh a été donné, avant-hier samedi, en fin de journée, au théâtre Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya à leur tête le wali, M. Bouazghi, du monde du 7e art dont le réalisateur Abderahmane Bouguermouh, l'icône de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellat, Kamel Hamadi, en leur qualité de parrains de cette soirée d'ouverture, Hamidou et Benmohamed pour ne citer que ceux-là. Pour ce rendez-vous, 15 films seront en lice pour le premier prix de ce festival annuel, dont 4 longs métrages, 7 courts métrages et 4 documentaires. Dans un message lu par le premier responsable du secteur de la culture à l'échelle de la wilaya, Mme Khalida Toumi, la ministre, a invité les acteurs du 7e art à s'investir davantage dans la production de films traitant de la révolution, se félicitant de la réussite de cet événement à travers lequel «beaucoup de cinéastes se sont faits connaître, d'autres se sont engagés». Pour sa part, El-Hachemi Assad, le commissaire de ce festival a souhaité que «les débats, les tables rondes, les expositions et les ateliers de formation et de sensibilisation qui accompagnent les projections de films, constituent autant de moments de privilégiés pour prolonger le plaisir du cinéma ». «Nous souhaitons, pour ce rendez-vous, engager un débat qui tentera de faire un état des lieux de notre cinéma national, avec ses évolutions et ses freins, en général, et la filmographie d'expression berbère, plus particulièrement, et, de réfléchir sur les voies et moyens à mettre en place pour donner sa place légitime au 7e art dans notre pays », a-t-il ajouté. Outre l'Olivier d'or, pour lequel 15 films sont en compétition, cette 12e édition prévoit un concours Section jeunes talents avec huit documentaires et deux films d'animation, alors que pour la section Clap amazighité, les organisateurs ont prévu la projection de trois longs métrages réalisés au Niger, Maroc, îles Canaries et en France. Pour cette année, l'invité d'honneur sera le cinéma péruvien qui aura Carte blanche du festival avec la présentation de trois films. Deux journées d'études consacrées au «doublage au service de tamazight» et «l'image au service de la révolution» sont également au programme. L'ouverture de cette manifestation culturelle a été marquée par la projection de deux films libyens. Le jury de la compétition officielle de cette année sera présidé par le cinéaste Amor Hakkar, alors que celui ( jury, ndlr) de la Section jeunes talents, la présidence a été confiée au cinéaste Yanis Koussim. Notons que le réalisateur Abderahmane Bouguermouh s'est vu attribuer, à titre honorifique, la plus haute distinction de ce festival, l'Olivier d'or pour ses œuvres, alors que le film La Montagne de baya de feu Azzedine Medour, a été honoré à travers une exposition à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.