Le commissaire du Festival national culturel du film amazigh (FNCFA), El-Hachemi Assad, a souhaité que les responsables de l'Entv s'impliquent dans la promotion de la production cinématographique d'expression amazighe en rachetant les droits de diffusion des films primés, lors des différentes éditions du Festival culturel national annuel du film amazigh. Il s'exprimait lors d'un point de presse animé à Tizi Ouzou, à la veille du lancement de la 12e édition de cette manifestation, prévue du 24 au 28 du mois en cours à Tizi Ouzou. «L'Entv se doit d'intégrer la filmographie d'expression amazigh dans ces programmes, notamment la chaîne 4 qui émet en tamazight pour encourager la production», a-t-il dit. D'autant que les films et documentaires retenus par les jurys, à l'issue des différentes compétitions, notamment l'Olivier d'or, sont de bonne qualité, a-t-il argumenté. Pour cette édition, la 12e, le coup d'envoi sera donné au chef-lieu de wilaya, au théâtre régional Kateb-Yacine, et sera marqué par la présentation d'un spectacle et la projection d'un film en avant-première mondiale. «Cet événement constitue une rencontre exceptionnelle avec une moisson de films récents, des invités de marque, des cinéastes et des critiques éminents, venus de partout, une sélection stricte de films, des lieux de projection multiples, un panorama de films amazighs à la hauteur des ambitions, des rétrospectives, des hommages, des tables rondes thématiques, des conférences et débats que j'espère pertinents», a-t-il dit encore. Quinze films, quatre longs métrages, sept courts métrages et quatre documentaires, disputeront le prix, l'Olivier d'or, la plus haute distinction de cette manifestation culturelle qui rayonnera cette année, pour reprendre le commissaire de ce festival M. Assad, dans la plupart des grandes cités de la région, telles Azzefoun, Larbaa N'Ath Irathen, Azzazga, Draa El-Mizan et Tizi Rached. Le réalisateur de la Maison jaune, un film ayant décroché 33 prix internationaux, Aomar Hekkar, présidera le jury de la compétition officielle Olivier d'or, alors que Yanis Koussim évaluera la section Jeunes talents avec dix films (documentaires, courts métrages et films d'animation) en lice, selon M. Assad, précisant que l'ensemble des films en compétition et en hors compétition, pour la plupart en avant-première nationale et mondiale, ont été réalisés entre 2011 et 2012. Avava Moh, un long métrage de Smaïl Yazid, Yidir, un court métrage de Tahar Haouchi et Chnouyid Thakvaylit (chante-moi la Kabylie), un documentaire d'Istini Ramdhane, figurent parmi les films en compétition pour l'Olivier d'or. En marge de ce festival, les organisateurs prévoient dans la section «Clap amazighité d'ailleurs», un panorama de films d'expression amazighe de plusieurs pays dont le Maroc, la Libye, le Niger et la Tunisie ainsi qu'un séminaire d'une journée sur le thème «L'image au service de la révolution» et un atelier du doublage des films étrangers en kabyle, qui sera ouvert avec un encadrement canadien. Rappelons que la précédente édition de ce festival s'est déroulée dans la ville côtière d'Azzefoun, à Tizi Ouzou, en guise d'hommage particulier aux grands artistes de cette région, à l'image de Rouiched, Amine Kouider, Boudjemaa El-Ankis, Mohamed et Saïd Hilmi, Mohamed Fellag et tant d'autres. Plusieurs éminentes personnalités du cinéma en Algérie, dont les réalisateurs Abderahmane Bouguermouh et Ali Mouzaoui, avaient rehaussé de leur présence cette manifestation.